Le punu puatoro, les légumes surgelés ou encore les couches pour bébé vont entrer dans les PPN. Le Pays s'apprête à élargir la liste des produits de première nécessité pour soulager le portefeuille des ménages.
Ce projet de loi a été examiné, ce matin, par les représentants pour mieux encadrer les PPN et les PGC, les produits de grande consommation. Elargir leur nombre mais aussi mieux contrôler les prix. "La liste sera enrichie pour que le pouvoir d'achat soit accompagné au maximum...Nous allons aussi obliger les commerçants à travers cette loi à déclarer systématiquement tous les prix à la DGAE...La grosse différence avec le passé, c'est que ce ne sont pas les contrôleurs [de prix] qui viendront, on obligera les commerçants à faire leur déclaration [de prix] tous les mois", précise Yvonnick RAFFIN, ministre des Finances et de l’Economie.
Le parti A Here Ia Porinetia quant à lui s’est abstenu d’adopter ce projet de loi de pays. Selon son constat, c’est un système qui existe depuis 30 ans déjà et qui ne fonctionne pas. L’une des solutions serait de faire baisser les taxes, les impôts et les droits sur les produits qui sont importés. A ce moment-là, il y aura une réelle possibilité de faire baisser les prix. "L'autorité de la concurrence préconise de supprimer ce dispositif de réglementation des prix...Nous avons demandé au gouvernement une vraie réforme du système d'encadrement des prix pour aboutir à des prix plus acceptables par tous", estime Nuihau LAUREY de A Here Ia Porinetia.
Par contre, ce projet de loi a été soutenu par les membres du Tavini Huiraatira, suite à la note que l’autorité polynésienne de la concurrence a adressée au Pays. C’est uniquement après ce recadrage que le Tavini a soutenu le projet de loi. Lequel a même fait une proposition au ministre. "L'élargissement de cette liste [de PPN] pour tenir compte des nouvelles habitudes alimentaires et de confort est nécessaire. Et nous avons demandé d'être associés à cela parce que cet élargissement relève exclusivement du conseil des ministres aujourd'hui", insiste Anthony Géros du Tavini Huiraatira.