Tufaunui Haoa est un fidèle utilisateur de l'application Wigo. Elle lui permet de pratiquer le covoiturage, une alternative bien pratique pour se rendre au travail. Surtout quand les horaires de bus ne sont pas toujours fixes à Tahiti... "Un moyen de locomotion à soi c'est mieux mais lorsque ce moyen n'est plus disponible et que les transports en commun sont vraiment bondés le matin, le covoiturage est la seule solution pour moi pour vite arriver en ville" témoigne le jeune homme.
Après avoir convenu du point de départ et du point d’arrivée, chaque passager paie 10 francs du kilomètre. Sur Wigo, les concepteurs ne prennent aucune commission. Ils visent plutôt des contrats avec les entreprises. "Le but c'est que ces entreprises paient le covoiturage de leur collaborateur. Et elles te disent : tous les mois, je te donne 1 000 francs pour faire du covoiturage parce que ça correspond à mes objectifs de responsabilité social et environnemental" explique Arthur Ceccaldi, cofondateur de Wigo.
Accompagner au quotidien
De son côté, l'application Ito Ito encourage l'activité physique. Marcher, courir, faire du vélo ou même du va’a pour gagner des points et participer à des challenges... Un tirage au sort offre des cadeaux à un participant. "On a des gens qui nous disent merci parce que cela leur a permis de se relancer dans une activité : ils vont marcher avec leur grand-mère le samedi... Il y a une fille qui nous a dit que son papa le faisait tous les jours et que depuis, il a perdu quinze kilos" indique Maiti Rossoni, fondateur de Ito Ito.
L'application compte déjà 24 000 utilisateurs. "Ce sont quand même des chiffres assez parlants, on a démarré il y a un an et demi, donc c'est plutôt fort pour nous, on est assez fiers de ça" exprime Malya Raoulx, chef de projet.
Aucune de ces deux applications n’est pour l’instant "bénéficiaire". Les créateurs défendent chacun leur cause : La lutte contre la pollution et la santé. Le fait que l'application se rentabilise est déjà une satisfaction en soi.