C'est en 2011 que John se lance dans la culture bio. Mais il n'a obtenu le fameux label que récemment. Il nous assure qu'il est possible de faire des miracles, même sans aucun produit chimique. A l'entendre, une symbiose entre la terre et lui s'est instaurée. "Quand tu travailles en douceur, tu vois que les plantes sont heureuses, c'est pour ça que j'aime travailler avec elles", explique John.
En l'absence d'eau courante sur le motu, John a fait preuve d'imagination et d'organisation pour contrer cet handicap et arroser ses cultures tout en apportant la matière première qu'est la terre, nécessaire aux plantations. "C'est de l'eau de mer filtrée par les racines et la boue, et c'est bon pour les plantes", précise John.
Sur sa petite parcelle, et avec l'aide de ses neveux il arrive à produire 300 kilos de pastèques par jour de récolte. Et pour Haumana TAMAHAHE, l'un de ses neveux, l'entretien des tranchées qui bordent les plants de pastèque est une priorité absolue. "Pour ne pas que les lianes poussent entre les tranchées, et c'est pour se déplacer plus facilement ainsi qu'arroser et récolter", remarque le jeune homme.
Vaimato, le petit frère et élève à la Maison familiale rurale de Tahaa, met ici en pratique la théorie apprise à l'école. "Chaque mois, je travaille durant 2 semaines avec mon oncle dans le champ de pastèques", dit-il. Une manière de préserver sa terre, de respecter la nature qui lui donnera d'autres fruits plus tard.
A Tahaa, il existe différentes manières de les vendre : au bord de la route sur une table, mais les habitués commandent directement leurs fruits, jusqu'à 100 kilos pour un acheteur ! "Il y a des gens qui veulent 100 kg, 150 kg, alors je m'occupe d'abord d'eux, ensuite le reste c'est pour ma petite table", reconnaît John.