Ce qui aurait dû être une compétition entre surfeurs métropolitains et locaux s'est transformée en confrontation latente. En cause, des éléments extérieurs à la compétition sont venus perturber son bon déroulement.
"Ce nouveau rendez-vous sur le spot de Teahupo'o a pour but d’amener tous les athlètes, hommes et femmes, à se challenger et se surpasser sur le spot des prochains Jeux Olympiques", écrivait il y a encore deux jours sur son site la Fédération française. Sauf qu'aujourd'hui, rien ne s'est passé comme prévu.
Mécontentement
Lors des qualificatives, systématiquement au moins deux surfeurs polynésiens non inscrits se sont s’incrustés avec la ferme intention de prendre un maximum de vagues. Et de gêner les compétiteurs locaux comme métropolitains. Ils ont voulu montrer leur mécontentement par rapport à une cause qu’ils n’ont pas voulu révéler ouvertement.
Toutefois, les organisateurs et les compétiteurs ont plus ou moins toléré leur présence. "Ca me stresse, si tu as besoin d'une vague et il te gêne, tu n'as pas la note. Et tu es éliminé juste à cause de ça", s'est plaint le jeune Maunakea Hioe. Par contre le surfeur métropolitain Joan Duru a préféré minimiser : "Je ne pense pas qu'il y aura de problème, ça se passe bien, tout le monde surfe et prend des vagues...ils ont juste besoin de montrer qu'ils ont un problème et dans l'eau ça se passe bien avec les surfeurs".
A la mi-journée, l’organisateur de la rencontre, un peu énervé, a menacé les gêneurs. Et le ton est monté dans l’après-midi, après notre départ, ces derniers ont tenté d’impressionner le collectif France olympique afin qu’il n’aille pas à l’eau.
"Si dans tous les sports dès qu'il y a une rencontre, des personnes viennent en plein site d'entraînement pour l'arrêter parce qu'ils se prévalent d'être les meilleurs ! On va essayer de régler le problème sur site avec la collaboration des autorités", a ainsi prévenu Lionel Teihotu, organisateur de la rencontre.
Sanctions
Résultat, sur 18 locaux (H et F) inscrits seulement 12 surfeurs polynésiens présents. L’organisateur dit ne pas comprendre toutes les revendications des contrevenants, mais déclare avoir appelé la police municipale pour les éloigner. Il promet des sanctions exemplaires à l'encontre de ceux qui sont licenciés dans des clubs.
La cause de la mobilisation des gêneurs concernerait, entre autres et d’après une publication sur leur site, le fait qu’ils doivent payer 6 000 cfp par surfeur pour entraîner le collectif français olympique.