Dans moins de deux semaines, il va concourir pour les Jeux olympiques... Il sait qu'il risque la blessure mais les tubes de Havae l'appellent ! L’intrépide Kauli Vaast signe la bombe du jour, au petit matin. Jeudi, alors que Météo France annonce une vigilance jaune pour la houle sur toute la côte ouest, la mâchoire de Teahupoo se montre sous l'un de ses meilleurs jours, avec bateaux et tour des juges désormais aux couleurs olympiques.
Impossible de se retenir, une trentaine de surfeurs est sur le spot. Pendant les jeux, l'accès sera réservé uniquement aux qualifiés... Alors, tout le monde profite de ces conditions exceptionnelles, casque sur la tête. Kevin Bourez aussi se lance. Il en oublie presque sa blessure au crâne qu'il garde en souvenir de Teahupoo, après une chute mémorable quelques années plus tôt. Eimeo Czermak, Gilbert Teave, Matehau Tetopata ou encore Matahi Drollet en profitent aussi.
"Cela fait du bien de réavoir des grosses conditions à la rame après la grosse saison qu'on a eu l'année dernière. C'est vrai qu'en 2023, on a eu qu'un seul swell, le 1er mai, et après plus rien. Là on a eu deux jours incroyables" témoigne Matahi Drollet.
Les surfeurs étrangers partagent ce moment. Hors compétition, la "priorité aux locaux" est de rigueur ! "Il y avait une bonne ambiance à l'eau, les étrangers sont respectueux des locaux. Pour eux, ce n'est pas la meilleure chose à faire que de surfer dans des grosses vagues comme ça, parce-que les conditions sont dangereuses et ils ont beaucoup à perdre s'ils se blessent et qu'ils ne peuvent pas participer aux JO" explique Matahi.
Pour les locaux, au contraire, c'est l'occasion de se challenger. "Mon objectif principal ce serait de gagner les trials et le CT d'affilée. J'ai surfé beaucoup de swell donc maintenant le but c'est d'avoir la plus grosse vague", confie Eimeo Czermak.