Territoriales Polynésie 2023 : le business des drapeaux des élections

Le business des drapeaux des élections
À J-3 de la date fatidique, les militants sont plus que jamais mobilisés et notamment dans la rue. De 5h00 du matin jusqu’à l’heure de sortie des bureaux, les drapeaux et t-shirts aux couleurs des partis accrochent le regard des automobilistes. Des emblèmes pour la plupart financés par les élus ou le parti concerné.

Ils sont là dès l’aube, motivés et déterminés à brandir les drapeaux, symboles de leur appartenance à l’alliance autonomiste. "Je viens tous les jours, je viens pour discuter un peu", confie Clémentine. "J'ai 18 ans, et je suis très très fière de venir supporter ce parti qui est magnifique", lance Teuarii, dans la rue du centre-ville. 

Pour cette campagne, l’élue Sylvana Puhetini a distribué 200 t-shirts et une quarantaine de drapeaux, un stock restant de 2018 et une contribution personnelle pour aider ces militants bénévoles. "C'est personnel, ça sort de ma poche parce qu'il y a le budget du parti, il y a aussi nous qui prenons un peu de nos réserves. Chacun contribue". 

Non loin de là, au Tavini, on milite en chanson et on arbore les drapeaux pour la plupart financés par le parti. "C'est financé par les frais des colistiers donc les frais de campagnes en grande partie. Sinon le reste, ce sont les militants eux-mêmes qui conçoivent leurs drapeaux. C'est la première fois qu'il y a des drapeaux de campagne gratuits au niveau du Tavini, ça n'est pas tout à fait dans notre philosophie, mais cette fois-ci on a fait l'effort", explique Heinui Lecaill, candidat du Tavini. 

"Le drapeau, ça nous permet d'afficher nos opinions, c'est tout simplement un mode d'expression", estime Louis, militant. Une motivation sans faille à quelques jours de l’échéance. "Ils veulent absolument que le Tavini Huiraatira gagne, ils se proposent d'eux-mêmes, ils sont bien mobilisés", observe Chantal Galenon, représentante Tavini à l'Assemblée de Polynésie. 

Les campagnes politiques polynésiennes ne seraient pas ce qu’elles sont sans ces emblèmes du "matuvu" et la bonne humeur des militants…