Le sénateur Teva Rofritsch ne cache pas sa déception ni son inquiétude face au bilan de la première année de gouvernance du président Moetai Brotherson. Il déclare que "c'est le grand vide et nous sommes très déçus parce que beaucoup d'engagements ont été pris pendant la campagne."
Il affirme avoir été l'un des premiers à dire qu'il fallait laisser le temps au président Brotherson de s'installer et de former ses équipes. "Déjà au premier bilan des cent jours, beaucoup avaient regretté cette absence de changements et d'opérations fondamentales pour le Pays, pour le quotidien des Polynésiens. J'avais dit : attendons le prochain budget. Mais aujourd'hui, cela fait un an et le président Bortherson lui-même nous a dit qu'il lui fallait du temps, parce que c'était pas évident, pas facile de diriger un pays."
Le sénateur poursuit : "Je retiens aussi la phrase terrible qu'a dit Antony Géros à la télé, sur le plateau, il a dit : ''il faudra s'en contenter''. Il y a pour moi un manque de cap alors que les caisses du Pays sont pleines. Aujourd’hui, il n'y a jamais eu autant de disponibilités dans les caisses du Pays et le gouvernement n'en fait rien et c'est ce que nous regrettons."
Pour finir, Teva Rofritsch lance un clin d'œil au gouvernement en disant : "s'ils n'utilisent pas le fruit des taxes qui rentrent maintenant dans les caisses du Pays, il faut baisser les taxes. Car qu'attendent les Polynésiens ? Ce sont notamment des actions sur la cherté de la vie et surtout que les promesses de campagnes soient tenues."
À l'issue de cette conférence de presse, le sénateur a annoncé le soutien du parti Ia Ora te Nunaa au candidat Moerani Frébault pour les prochaines élections européennes. Moerani Frebault est sur la liste 'Besoin d'Europe' qui regroupe les listes du centre gauche au centre droit. Il est issu du parti Tapura, mais Teva Rofritsch argumente ce choix : "pour montrer une forme de renouveau politique, nous sommes prêts à soutenir un candidat qui n'est pas du parti mais qui compte porter les valeurs et les projets de la Polynésie au Parlement européen."