Elle a beau utiliser de l’eau bouillante ou des insecticides, Anita n’arrive pas à se débarrasser des petites fourmis de feu. Dans la maison, dans le jardin, elles sont partout. Cette habitante de la vallée d’Onohea n’en peut plus. "À chaque que je cuisine, il faut tout nettoyer sinon il y a des fourmis même dans le ma'a. J'ai une petite plantation de taro, il faut que je fasse attention parce que même les feuillages sont infestés".
Impossible donc d’envisager de faire un peu d’agriculture sur son terrain à Tiarei regrette Corinna Aro, vice-présidente de l’association Teara Maoro. "On a des cultures vivrières comme le fei, les bananes, et ça va jusqu'à l'intérieur de ces cultures".
Face à ce problème sanitaire, un coup de pouce des autorités locales est plus que nécessaire selon Corinna Aro. "On attend une aide par rapport aux produits qui sont très chers actuellement, qu'ils mettent cela en PPN, c'est à réfléchir..."
Difficile pour le moment de chiffrer les dépenses, estime le maire de Hitiaʻa ʻo te Rā, Henry Flore, mais le montant de cette désinsectisation s’annonce colossal. "J'ai rencontré le président, le ministre de l'Équipement, du logement. Le gouvernement est prêt à financer les travaux pour arrêter ces fourmis car au niveau de la commune ce n'est pas si facile, on a un petit budget".
Si les discussions ont déjà été entamées, aucune action de lutte contre les petites fourmis de feu n’a encore été lancée et aucun calendrier n’a été défini.