Ce n'est malheureusement pas la première fois que Toa Vivish et sa compagne sont victimes de vols de crevettes. Il y a cinq ans déjà, le couple avait dû faire face à ce type d'acte malintentionné, environ 400 kilos avaient disparu... Aujourd'hui, les pertes de ce deuxième vol s'élèvent à 1 million et demi de Fcfp. Et c'est lundi, le jour de la récolte, qu'il a remarqué de grosses entailles dans le filet.
"Je suis tombé sur de grosses entailles dans les filets. Elles étaient bien précises et suffisamment grandes pour laisser passer les crevettes même voire entrer à l'intérieur de l'élevage. J'ai l'impression que ce sont des personnes habituées car ils savent les heures à laquelle je passe et à quel moment je n'y suis pas, ils agissent à ce moment-là, ils savent donc très bien ce qu'ils font", confie Toa Vivish, contacté ce mercredi par téléphone.
"On est obligé de diminuer voire d'annuler certaines commandes"
Toa Vivish
Les trois quarts de la production de Noël ont été volés, le cahier de commande était rempli, les clients sont forcément déçus. "On est obligé de diminuer voire d'annuler certaines commandes", déplore le producteur à la veille des fêtes de fin d'année. Difficile aussi pour le professionnel de mettre en place des systèmes d'alarme, trop coûteux. "On ne peut pas mettre de caméras à détecteur de mouvements car dans la mer ça bouge constamment, donc elles se déclenchent tout le temps. On est en train de réfléchir à une solution mais c'est vrai que ce n'est pas évident d'envisager une solution à long termes et correcte".
Toa Vivish, qui envisage de porter plainte auprès de la gendarmerie de Taravao, a lancé un appel sur les réseaux sociaux. Un appel à la population. "Si les gens aperçoivent des crevettes fraîches et locales, qui sont uniques en Polynésie, bien bleues et très belles, il faut savoir d'où elles proviennent... Si la population peut nous aider à trouver les malfaiteurs, ça serait magnifique pour terminer quand même l'année en beauté".