Leurs doléances datent de 2012 et pas de réponse à ce jour, alors les chauffeurs de taxi du fenua montent au créneau. Ils estiment que les clients sont moins nombreux en ce moment. Peut-être la faute aux 50 licences de plus attribuées en 2022. Aujourd’hui, ils sont 180 à Tahiti. Les taxis seraient-ils trop nombreux ? En tout cas, ils demandent la mise en place d’un quota, entre 200 et 220.
Calixte Guilloux, le président de la coordination des taxis de Tahiti, Moorea et des îles sous le vent, soutient cette demande : " Il y a une baisse de la clientèle cette année. Je confirme, depuis le début de l'année jusqu'à maintenant, on nous avait promis plusieurs paquebots et on ne les voit pas venir. Au niveau des arrivées internationales, il y a aussi une baisse de la fréquentation touristique. Peut-être que ça va reprendre avec les Jeux Olympiques, je n'en doute pas. Mais pour l'instant, jusqu'à preuve du contraire, on navigue à vue. "
La direction des transports terrestres, en charge notamment du développement des infrastructures routières, estime que la demande des chauffeurs de taxi ne peut recevoir de réponse favorable. Lucien Pommiez, le directeur de la direction des transports terrestres affirme : "On a des objectifs qui sont stratégiques, tant en termes de transport de touristes, puisqu'on a des objectifs à terme d'avoir 600.000 touristes en Polynésie française, mais également aussi d'avoir des taxis qui puissent répondre aux besoins des Polynésiens, pour pouvoir se déplacer occasionnellement. Et donc tout ça nécessite d'avoir une évolution du monde des transports. Et aujourd'hui la réglementation est claire, il n'y a pas de quota de taxis et il me semble que si ça devait être mis en place, il faudrait changer la réglementation en vigueur."
Les chauffeurs de taxi exigent également plus de places de stationnement. Cela serait de compétence communale la plupart du temps. Il leur faut donc s’adresser aux maires concernés. Reste à savoir s’ils mettront leur menace à exécution : c’est-à-dire lancer une opération escargot, s’ils ne sont pas reçus par leur ministre de tutelle dans les semaines qui arrivent.