La 10e édition des Trophées du sport se déroulera le mardi 20 février 2024 au grand théâtre de la maison de la culture, en direct TV sur Polynésie la 1ère. Cette année, huit athlètes sont présents sur le trombinoscope et les votes pour élire le sportif préféré du public seront possibles jusqu’au 20 février, avec un SUV Nissan Qashqai à gagner par tirage au sort parmi les participants. Une édition soutenue par Polynésie la 1ère, la DPDJ, Vini, la CPS et Air Tahiti Nui.
Un dixième anniversaire
Les Trophées du sport de Polynésie française initiés et organisés par Simoné Forges Davanzati fêteront leur dixième anniversaire le mardi 20 février 2024 à la maison de la culture, une soirée libre d’accès retransmise en direct sur Polynésie la 1ère. Cet événement vise à promouvoir les sportifs polynésiens et les valeurs du sport auprès du plus grand nombre. Un jeu SMS permettra au public d’élire le sportif préféré des Polynésiens, les résultats seront révélés pendant le direct prévu entre 19h30 et 21h30.
Pour cette dixième édition, l’organisation a pu procéder à quelques améliorations sans pour autant modifier l’ADN de l’évènement. Pour rappel, les Trophées du sport, c’est une quinzaine de trophées décernés directement par le jury et quatre trophées déterminés par des partenaires institutionnels auxquels s’ajoute le grand prix du public. Le premier grand changement concerne le prix du public : au lieu de 12 athlètes, 8 seulement seront soumis au vote pour cette édition, 4 hommes et 4 femmes des catégories reines ‘athlète de l’année’.
Le but est de gagner en lisibilité (moins de choix) et de moderniser le jeu qui se fait cette année en partenariat avec Tahiti KDO, ce qui implique une durée de vote plus longue passant des trois semaines habituelles à huit semaines, une augmentation du coût du SMS (586 xpf) et un gros lot unique matérialisé par un SUV Quashqai d’une valeur de 4 690 000 xpf qui sera tiré au sort par un huissier de justice parmi les participants au jeu SMS, pendant la soirée.
20 trophées spéciaux seront réalisés par les Ateliers Prokop, partenaires de l’événement pour la première fois, à leur initiative.
Pas toujours les mêmes
Une autre modification concerne les critères de sélection : l’organisation a toujours insisté sur le côté ludique du concours puisque les disciplines comparées sont en théorie incomparables (on compare une quarantaine de disciplines différentes, des sports individuels et par équipe, des professionnels et des amateurs…).
La tendance a toujours été d’aller vers le renouvellement des profils afin de ne pas retrouver systématiquement les mêmes candidats d’année en année. Initialement, le gagnant d’une catégorie ne pouvait pas être nominé l’année suivante, puis c’est l’ensemble des nominés qui ne pouvaient pas être choisis par le jury l’année suivante.
On va désormais encore plus loin puisqu’un athlète ayant été nominé il y a deux ans doit absolument avoir fait mieux voire beaucoup mieux que sa dernière sélection pour être choisi. Ce ‘détail’ permet de libérer des places tout en permettant à ceux qui reviennent, parce qu’ils ont vraiment progressé, de gagner plus facilement. Avant cela, on pouvait avoir des ‘éternels premiers’, des ‘éternels deuxièmes’ etc…
L’ADN du concours c’est de promouvoir les valeurs du sport comme le partage, le partage des cadeaux notamment. ‘Ludique’ ne veut pas dire ‘à la légère’ et le jury s’est efforcé de faire les choix de la manière la plus sérieuse, la plus juste et la plus cohérente possible par rapport à ces nouveaux critères.
La jeunesse : il y a urgence
Une autre évolution est venue du partenariat renouvelé avec la délégation de la prévention de la délinquance de la jeunesse (DPDJ), cette fois-ci pilotée par le nouveau gouvernement. Il en a découlé une augmentation de la dotation – et donc un maintien des prize money apparus lors de la 9ème édition – et surtout une volonté d’impliquer impérativement la jeunesse de notre Pays.
Mlle Nahema Temarii a proposé la création de deux nouveaux trophées ‘jeunesse’ et ‘bénévole’ déterminés par ses services, en plus du prix spécial DPDJ.
Cela a également débouché sur un partenariat avec l’Union pour la Jeunesse matérialisé par une invitation à la soirée des 90 associations jeunesse qui existent en Polynésie. Le directeur de l’UPJ Tao’haere Maono avait au départ une image des Trophées du sport trop ‘élitistes’, avant d’accepter le partenariat une fois mieux examiné l’ADN du concours.
Il y a été convenu, les Trophées du sport ayant toujours eu vocation à se rendre utiles, que l’événement aurait servi à promouvoir certaines idées :
Attirer l’attention sur la détresse extrême vécue par nos jeunes et l’absence pour eux de perspectives professionnelles, la nécessité de faciliter l’accès aux clubs de sport, beaucoup n’ayant pas les moyens ni les conditions nécessaires pour y accéder, la nécessité de mettre en place en grande urgence une politique de lutte frontale contre l’ice qui gangrène notre société toute entière…
Des portraits de ces mêmes athlètes seront réalisés par Ariihoe Tefaafana et seront diffusés lors du journal TV de Polynésie la 1ère.
Le concours ayant été avancé en raison du jeu SMS, avec un démarrage au 20 décembre 2023, les critères de sélection n’ont pas pu être modifiées par rapport aux dates d’éligibilité des performances qui ont toujours été du 15 novembre au 15 novembre de l’année suivante, les performances des Jeux du Pacifique seront donc éligibles pour la 11ème édition.
C’est peut-être le seul bémol de cette édition qui s’annonce particulièrement intéressante, bémol relativisé par le fait qu’il y a tellement peu de places (4 pour les hommes et 4 pour les femmes en élite pour 40 fédérations) que la plupart du temps, les candidats sélectionnés performent au niveau mondial ou au niveau de la métropole, des niveaux de performance souvent supérieurs au niveau de Jeux du Pacifique. Bien évidemment, les performances desJeux du Pacifique ont été scrutées de très près par le jury et compteront pour l’édition suivante.
Enfin, la soirée sera présentée par Maruki Dury, également membre du jury et Anne-Caroline Graffe, notre vice-championne olympique viendra tout spécialement de métropole pour la quatrième édition consécutive malgré un emploi du temps très chargé. SB
Les critères de sélection des athlètes par ordre de priorité :
1 En premier lieu, les athlètes sont sélectionnés selon le niveau et la qualité de leurs performances sur l’année 2023* (*15 nov 2022-15 dec 2023) par ordre de priorité : international, régional (Océanie, Outremers) puis local. Doit être pris en compte le degré de concurrence (nombre de licenciés dans une discipline, nombre de participants dans la compétition, dans la catégorie ainsi que la catégorie sportive en elle-même (professionnel ou amateur, sénior ou vétéran etc…)
2 En deuxième lieu, le jury doit tenir compte de l’attitude du sportif, de sa tendance à la professionnalisation (préparation, mode de vie), de sa propension à être un ambassadeur des valeurs positives du sport et de la Polynésie française, de la qualité de ses performances de l’année par rapport sa carrière de sportif. Les espoirs doivent avoir 12 ans minimum.
3 En dernier lieu, si possible, le jury doit faire une place pour les sports spécialement pratiqués en Polynésie en tenant compte d’un certain équilibre dans la sélection (surf/va’a/arts martiaux/sports de balle) quand il y a des ballotages. Le jury doit tenir compte d’éventuelles confrontations directes en cas de ballottage entre deux athlètes d’une même discipline.
*Chaque proposition de sélectionné peut être effectuée toute l’année par un membre du jury, par une fédération sportive, par un club ou par un sportif lui-même, mais il faudra préciser la ou les performances de l’année (place, type de compétition, catégorie…). La réunion finale du jury a lieu chaque année fin novembre.
*Postulat n°1 = Le jury évitera de nommer un athlète deux années de suite, qu’il ait remporté la catégorie ou non, au vu du nombre important de fédérations sportives et du nombre de places limité dans chaque catégorie (4 dans la catégorie athlète de l’année par exemple). S’il est susceptible de revenir potentiellement la deuxième année, il faudra qu’il fasse mieux que lors de sa dernière sélection, sinon le jury préférera faire connaître un nouveau sportif.
*Postulat n°2 = Le gagnant ou la gagnante du prix du public ne peut se voir attribuer le prix de l’athlète homme/femme de l’année par le jury, ce dernier ira au deuxième choix du jury par rapport à ses votes.
Le but de ces postulats est de faire varier un minimum la liste des nominés et des gagnants d’une année sur l’autre, de partager les cadeaux, de donner de la visibilité à plus d’athlètes. Considérer le concours comme un « JEU » servant à promouvoir les valeurs du sport et les sportifs en général puisqu’on compare des disciplines et des athlètes en théorie « incomparables ».
Le jury :
Les trophées sont attribués par le jury de six journalistes sportifs composé de Jean-Marc Monnier, Maruki Dury, Wendy Cowan, Tane Teanini, Vaitiare Pereyre et Simoné Forges Davanzati. Les votes du jeu SMS donnent le gagnant du prix du public pour un total de 20 trophées au total, réalisés par l’atelier Prokop. Le mot « meilleur » a volontairement été supprimé des trophées, ce concours n’étant pas là pour désigner les « meilleurs » mais pour promouvoir le sport en général de manière ludique.