Dans les mains de Cédric, une pierre de 113 kilos. Mais là, ce juste de l'entraînement car le Marquisien va devoir soulever 120 kilos lors des jeux traditionnels. Une épreuve pour les bras mais le mental aussi. "C'est dur, on ne va pas se mentir, cela demande beaucoup d'efforts. Il faut avoir beaucoup de mental pour réussir à tenir", confie le jeune homme de 26 ans.
À quelques pas de lui, Steve s'entraîne pour une autre épreuve : les porteurs de fruits. Pas de fruits pour l'entraînement mais une charge de 30 kilos à porter. "30 kilos, c'est quand même lourd. Il faut être coriace, fort, bien bâti".
Les athlètes sont venus chercher des techniques ancestrales avec des experts. Trois mois d'entraînement au stade de Punaauia. Face à eux, des coachs de la fédération des sports et jeux traditionnels polynésiens. "Certains sont novices, d'autres se sont entraînés avant de venir. On essaie de les aider pour s'échauffer et se mettre en mouvement avant la compétition", explique Tetuarii Teapehu, entraîneur des leveurs de pierre.
"Souvent, on met un peu plus que ce avec quoi on va courir. Ceux qui courent avec 30 kilos, ils s'entraînent avec 35 kilos. Ce soir, ils n'étaient pas nombreux alors que le jour de la course, ils le seront. Il faut donc avoir de la tactique pour éviter de toucher son adversaire et être déséquilibrés."
Winsy Tama - coach porteurs de fruits
Pas moins de 500 athlètes sont attendus pour le Tuaro Maohi, qui attire aussi chaque année la foule. Tous s'engagent avec l'envie de gagner et de participer à ce grand rassemblement annuel dans le Pacifique.