Le tribunal correctionnel a jugé en comparution immédiate, lundi 03 mai 2021, un homme qui a frappé sa femme, samedi 1er mai. Le chauffeur de bus scolaire revenait d'une fête arrosée avec ses collègues.
Dans cette société de transport de bus scolaire, le 1er mai, ça s’arrose. Alors samedi, salariés et employeur se sont retrouvés pour boire. Tout s’est bien passé mais en rentrant, ce couple se dispute dans la voiture. La femme reproche à son compagnon d’avoir dansé avec une de ses collègues. Il s’énerve et lui assène des claques, la victime s’en sort avec une plaie aux lèvres et des contusions au visage.
Si les faits sont malheureusement très communs, c’est la personnalité du prévenu qui interpelle. C’est la cinquième fois qu’il comparaissait devant le tribunal correctionnel. Deux fois pour violences conjugales, la première fois, c’était d'ailleurs en janvier dernier, il avait frappé son ancienne compagne. Mais surtout, cet homme, chauffeur de bus scolaire de profession, a été condamné trois fois pour conduite en état d’ivresse.
Samedi 1er mai, c’est après avoir bu 10 bières qu’il a pris le volant, au risque de se faire arrêter, de perdre son permis et par la même, son travail. Au moment des faits, son taux d’alcoolémie était 3 fois supérieur au seuil légal. " Pourquoi buvez-vous autant ", l’interroge le président du tribunal correctionnel. " C’est pour soulager mes douleurs articulaires " répond-il. " Vous n’avez pas essayé le Doliprane ", a ironisé le magistrat. Pas assez efficace a prétendu le prévenu.
La fête du travail bien arrosée aura, cette année, un goût amer pour cet employé à temps partiel. Alors que son avocate a plaidé pour une peine avec sursis car il apporte le seul revenu de son foyer de 7 personnes, le tribunal correctionnel a annulé le permis de conduire du chauffeur de bus. Il devra attendre 6 mois avant de le repasser. Le prévenu a aussi écopé de 8 mois de prison ferme. Un mandat de dépôt a été prononcé.