Une dizaine de personnes manifeste à Papeete après la mort de l'opposant Alexei Navalny

Manifestation de soutien, place Tarahoi, suite à la mort de l'opposant russe, Alexei Navalny
Après la mort de l'opposant n°1 au régime russe, Alexei Navalny, vendredi 16 février, la petite communauté russe et ukrainienne de Tahiti a organisé un hommage, place Tarahoi, ce mardi.

Les communautés russe et ukrainienne ont lancé un appel, ce mardi matin, suite à la mort de l'opposant russe Alexei Navalny. L'affaire émeut la communauté internationale et retentit jusqu'en Polynésie. L'ancien avocat purgeait une peine de 19 ans pour "extrémisme" dans une prison reculée au Nord de la Russie, réputée pour ses conditions très difficiles. Le corps de l'ennemi numéro 1 de Vladimir Poutine n'a toujours pas été remis à sa famille.

Ce mardi matin à Pape'ete, ils n'étaient qu'une dizaine à manifester mais plusieurs personnes sont venues spontanément déposer des fleurs, "pour montrer aux gens d'ici que ce qui passe depuis 2 ans a des répercussions en Polynésie, par exemple l'augmentation des prix dans les magasins, à cause de la guerre en Ukraine que Vladimir Poutine a déclenchée..." 

Il se fait appeler Alex Petrov et est citoyen russe. Il est le seul à s'exprimer face caméra ce mardi matin, les autres craignant pour leur famille restée en Russie. "Notre belle vie ici est possible grâce à des gens qui nous protègent, mais est menacée par un cancer qui se développe à l'autre bout du monde, qui s'appelle Vladimir Poutine. Nous rendons hommage aujourd'hui à Alexei Navalny, une personne très courageuse, seule face au système répressif créé par Vladimir Poutine. Il est devenu un ennemi personnel de Vladimir Poutine. [...] Aujourd'hui, on ne peut pas dire que la guerre en Ukraine ne nous concerne pas, cela concerne tout le monde et nous devons faire en sorte qu'elle gagne. Les Ukrainiens et Navalny sont ceux qui ont été entre nous et le régime de Vladimir Poutine."

Alexei Navalny avait déjà été empoisonné une première fois en 2020, au novitchok, un produit mis au point par l'URSS, puis soigné en Allemagne. De retour en Russie en 2021, il avait été immédiatement arrêté.

Il avait 47 ans.