Au milieu de l’effervescence des Jeux du Pacifique à Honiara en novembre dernier, un entraîneur est soupçonné d’avoir agressé sexuellement une athlète mineure.
L’adolescente, âgée de 12 ans et demi et appartenant à une autre discipline sportive, faisait elle aussi partie de la délégation tahitienne. Elle l'accuse de lui avoir touché les fesses alors qu'ils montaient des escaliers. Selon nos informations, lui, assurerait "avoir voulu l'aider".
Rappelons qu'une agression sexuelle est une atteinte physique commise avec violence, contrainte, menace ou surprise sur une partie du corps considérée comme intime et sexuelle.
La peine encourue est de 5 ans d'emprisonnement et de 75 000 € d’amende.
Plainte déposée au retour des Jeux
Le responsable de l'entraîneur aurait été mis au courant dès son retour à Tahiti. La fédération se dit "sous le choc", "abasourdie" par la nouvelle après un si bel événement.
Une semaine après le retour de la délégation, une plainte pour agression sexuelle est déposée par la jeune fille et ses parents. Traumatisée, elle a le soutien de sa fédération sportive et de ses proches qui "laissent la justice faire son travail".
Contacté, le père de la jeune fille confie que cette dernière avait d'abord envisagé de ne plus être entraînée par des hommes à son retour à Tahiti, "mais elle a repris goût à la vie et elle va de l'avant".
Le suspect connu pour des faits similaires
Du côté de la fédération sportive de l'agresseur présumé, un président de club nous confie ne pas être étonné : l'entraîneur mis en cause serait "connu" pour des actes similaires. Le conseil fédéral n’a donc pas hésité à suspendre aussitôt sa licence sportive.
"Comment a-t-il pu être choisi comme encadrer des jeunes avec cette réputation ?" Le père de la victime est perplexe.
Jointe par téléphone, la fédération dont dépend cet entraîneur ne cache pas son malaise, mais n'a pas souhaité accorder d'interview.
En attendant un éventuel jugement, l'ex-coach reste présumé innocent.
Mise à jour le 02 octobre 2024
L’enquête est toujours en cours mais s’oriente "vers un classement sans suites" selon la procureure de la République, faute de pouvoir qualifier une agression sexuelle.