La barre des 500 décès est désormais franchie en Polynésie. Le chiffre inquiète forcément. En parallèle, la campagne de vaccination est en pleine intensification avec plus de 40% de la population polynésienne complètement vaccinée. Face aux chiffres qui ne cessent d'augmenter et aux polémiques au sujet de la vaccination, les fake news sur les effets secondaires du vaccin inondent les réseaux sociaux.
Selon une étude de l'agence nationale du médicament, la majorité des effets indésirables sont attendus et peu graves : au 19 août et depuis le début de la vaccination, plus de 83 586 000 injections ont été réalisées sur le territoir national et 78 639 cas d'effets indésirables ont été recensés par les centres régionaux de pharmacovigilance.
Rapport bénéfice/risque
Sur ces cas d’effets secondaires, seulement 25% sont considérés comme graves. Au total, 0.1% d'effets indésirables ont donc été recensés, tous vaccins confondus.
Parmi ces cas d'effets indésirables, deux décès ont été enregistrés. Il s'agit d'un pourcentage minime, au regard du rapport bénéfice/risque évoqué par l’ANSM et considérant par exemple les chiffres de la Direction de la santé en Polynésie au 1er septembre : 94% des patients en réanimation sont non-vaccinés ou présentent un schéma vaccinal incomplet (une seule injection). La majorité des personnes qui succombent au virus en Polynésie ne sont pas vaccinées.
Les chiffres de l'ANSM montrent qu'en un jour, sur un million de non vaccinés, 132 personnes sont hospitalisées dont 35 en réanimation alors que sur un million de vaccinés, seulement seize personnes sont hospitalisées dont quatre en réanimation.
Le vaccin protège donc des formes graves de la maladie.
La tendance est encore plus forte à la seule échelle de la Polynésie, avec des courbes ascendantes au niveau des admissions à l'hôpital des personnes non-vaccinées et des courbes linéaires pour les admissions des personnes vaccinées.
Regardez le décryptage de Caroline Fahri :