Vie chère : des avis mitigés sur la question et un président apprécié des habitants

Lisette et Thomas nous accueillent dans leur maison familiale, le dimanche 27 août.
Les annonces faites par le président Brotherson, notamment au niveau social, font réagir les habitants. Dans l'ensemble, Moetai Brotherson fait l'unanimité grâce à un discours peu politisé. Nous avons recueilli quelques témoignages du côté de Mahina...

À Hitimahana, seuls quelques deux-roues circulent en ce dimanche matin. Lisette et Thomas nous accueillent dans leur maison familiale, où ils vivent depuis toujours. Tous deux travaillent pour payer des études à leurs enfants sans solliciter d’aides du Pays. Ils espèrent beaucoup du nouveau gouvernement. "C'est cher et les salaires ne suivent pas forcément. On oublie les aides et on se débrouille par soi-même" confie Thomas, chauffeur touristique. "On vit sur une belle île, on ne peut pas trop se plaindre mais concernant les prix qui augmentent tout le temps, c'est très dur pour nous...je suis sûre qu'ils [le gouvernement, NDLR] feront leur possible pour aider ceux qui demandent de l'aide" commente sa femme, Lisette. 

Un peu plus loin, une bande d'hommes savoure son dimanche matin sous un manguier et saluent l’impartialité du président. "C'est bien, il aide bien les gens et il ne choisit pas de quel parti ils sont. La vie de tous les jours c'est bon, c'est à notre Père à diriger. Si c'est trop cher, il faut prendre autre chose" répond Tehei. Pour lui, la question du pouvoir d’achat est donc une affaire de bon sens et de responsabilité individuelle, plutôt qu’un problème politique.  

Maeva vend du miel et des produits locaux. Elle a suivi les annonces du président et veut croire en sa gestion du Pays pour lutter contre la vie chère : "pour la première fois de l'histoire, il y a un président qui communique avec son peuple. Il lui faut du temps pour travailler. En cinq ans, il va y arriver."

La stratégie de communication de Moetai Brotherson porte ses fruits : il séduit dans les quartiers…le président polynésien a cinq ans pour ne pas décevoir sa population.