Violences policières : le voisinage, choqué

Violences policières
Aujourd'hui encore, 4 jours après les faits de violences, et après la mise en examen, hier, des 4 policiers pour violences aggravées en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique sur personne vulnérable, le voisinage reste choqué.

4 jours après les actes de violence policière à Taunoa, l’indignation subsiste. Au lendemain de la mise en examen des 4 policiers pour violences aggravées en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique sur personne vulnérable, les habitants du quartier où s'est déroulé la scène sont toujours sous le choc.   

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Le secrétaire de la fédération Te niu o te huma, Christian Chee Ayee, athlète para reconnu, et médaillé à de multiples reprises notamment aux Jeux du Pacifique revient sur la vidéo qu'il a découverte sur les réseaux sociaux. « Ce qui m'a choqué, c'est vraiment le fait qu'on lui ait retiré son fauteuil, s'indigne-t-il. Pour moi, mon fauteuil, c'est mon moyen de transport. Ce sont mes jambes. J'ai trouvé ça humiliant. Ça m'a bien retourné l'estomac ».  

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La victime est connue sous le nom de « Coco » dans les quartiers de Taunoa, que ce soit le quartier Estall ou le quartier Graffe. On le voyait souvent passer avec sa chaise roulante, jusqu'à il y a quelques semaines. Lucien, 58 ans, le croisait souvent, il se met à sa place : « normalement dans la loi, tu n'as pas le droit de donner une baffe, défend-il. Il ne faut pas aller jusque-là. Normalement tu l'embarques et c'est tout ». 

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Manola est de Huahine, mais venait souvent loger dans les environs. Elle le croisait souvent dans un café sur la rue Prince Hinoi. « On le connait gentil, poli, décrit-elle. Il était toujours torse-nu. Quand j'allais à ma séance de kiné je le voyais assis dans sa chaise roulante avec un bout de pain. Il était là tous les matins... Super gentil.  

La famille de la victime est allée porter plainte à la gendarmerie de Faa'a hier soir, plainte qui n'aurait pas abouti.  

L'enquête est en cours  

Les quatre agents de la DTPN987 ont été présentés hier après-midi au juge d'instruction et au juge des libertés et de la détention, à l'issue de leur garde-à-vue. 

Ils sont mis en examen pour violences aggravées, faux en écriture publique. Ils restent libres sous contrôle judiciaire, comprenant notamment l’interdiction d’exercer la profession de fonctionnaire de police. 

Le reportage de Cybèle Plichart et Jérôme Lee :

©polynesie