Prolongation de l'état d'urgence sanitaire en outre-mer : les précisions de L. Tetuanui et T. Rohfritsch

Le sénat a voté ce jeudi à Paris la prolongation de l'état d'urgence sanitaire dans les outre-mer jusqu’au 15 novembre. Cette prolongation qui permet d'instaurer ou maintenir des mesures de couvre-feu et de confinement, concerne aussi la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie.

Comme ses collègues la sénatrice de Polynésie Lana Tetuanui a voté pour la prolongation de l'état d'urgence sanitaire, mais elle a aussi tenu à rappeler à l’Etat l’importance d’être financièrement au côté de la Polynésie. "J'ai l'impression, pendant la gestion de cette crise, surtout en Polynésie française, que c'est l'Etat qui décidait de tout. J'ai tenu à le faire savoir ici au Sénat. A partir du moment où c'est l'Etat qui décide de tout, et bien que l'Etat vienne combler les dépenses de la gestion de la crise", a déclaré la sénatrice ce matin dans le journal de radio Polynésie la 1ère. 

 

"La Polynésie est dotée de son propre statut d'autonomie interne. C'est à ce titre-là que j'ai demandé, avec le soutien de la majorité du Sénat, à ce que l'Etat s'engage à inscrire une contribution exceptionnelle dans la loi de finances 2022 pour venir aider les pertes de recettes dans le budget du territoire", a-t-elle conclu.

Ecoutez-la :

Lana Tetuanui

 

De son côté le sénateur Teva Rohfritsch est intervenu dans l'hémicycle du Sénat pour évoquer la campagne de vaccination qui progresse malgré tout en Polynésie. "Elle a enfin fait un bond en avant, certainement dopée par la dure réalité de la mort. Les fake news et autres doctorants des réseaux sociaux ont mis à mal la vaccination. Certaines obédiences religieuses ont aussi pris chez nous une lourde responsabilité. Convaincre et vacciner restent aujourd'hui la priorité de tous, nous ne devons rien lâcher sur ce plan."

 

Le sénateur Rohfritsch a persisté sur ce plan-là. "Nous avions déjà les cyclones dévastateurs, nous voici désormais en proie aux épidémies meurtrières. Nos géographies ne font pas des boucliers, mais un risque supplémentaire. Nous devons collectivement réfléchir aux moyens de garantir à  nos concitoyens un socle commun de prise en charge sanitaire adapté à cette nouvelle donne internationale".

Ecoutez-le :

Teva Rohfritsch