Après la coprahculture, Werohia Maifanoa est aussi passionné de pêche. Pour cela, il a mis au point une arbalète. "J'ai pris des jantes de vélo, deux de chaque côté pour plus de solidité. Les poulies sont là pour faciliter le travail du ressort, et quand je tire la corde, la poulie commence à travailler avec le ressort", explique le jeune homme.
Son père, Maihaere, pêcheur également, est épaté par tant d'ingéniosité et ce recyclage. "Je ne lui ai pas appris à faire des trucs comme ça...c'est tout nouveau pour moi. Tout ce qui est à jeter, on ne le jette plus maintenant !", avoue-t-il.
Mais pour pêcher, le harpon reste l'objet fétiche de Werohia. Le sien a été fait main, lui aussi. Après avoir rabattu des poissons sur le récif, il vise et lance son harpon. Qui fait mouche.
Après 30 minutes de chasse, Werohia ramène le fruit de ses efforts. Puis il évide ses poissons.
Comme le dit l'adage, si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Apprends lui à pêcher, il mangera toujours. Werohia en est le parfait exemple. "J'ai déjà 3 poissons, c'est beaucoup. Mon petit foyer aura de quoi manger. La qualité de vie à Ahe est bien meilleure qu'à Tahiti", reconnaît le jeune homme.