Le prix de la vanille de Tahiti flambe à l’exportation

Le prix de la vanille à l'exportation a fortement augmenté depuis l'année 2009. C'est une constatation de l'Institut de la statistique de Polynésie française (ISPF). L'absence de Tahiti sur le marché a provoqué l'arrivée de nouveaux producteurs ces dernières années.
Selon l’Institut de la Statistique de Polynésie française (ISPF), le prix moyen du kg de vanille préparée depuis le début de l’année est monté à 54 900 Fcfp.

A ce prix là, l’épice est devenue un produit de luxe dans les assiettes. La principale raison de cette situation : une baisse de la production de la vanille mûre, alors qu'en 2009, cette même production avait connu un pic encourageant.

La hausse du prix de la vanille a en fait été causée par une hausse de production trop importante. La multiplication des ombrières depuis 2003 a conduit à une hausse de l'offre. Les prix ont donc baissé au rachat à l'international. Le coût du kilo de vanille mûre a ainsi chuté à 2700 Fcfp en 2009 (au moment du pic de production locale), un coût au rachat plus bas de 800 Fcfp par rapport à 2003.

Cette baisse du prix à la revente a découragé les producteurs, qui ont peu à peu abandonné leur activité. Ces abandons successifs ont conduit à une chute de la production (de 73 tonnes de vanille mûre en 2009 à 10 tonnes en 2017) a refait monter le prix de l'épice douce. 

Les précisions d'Axelle Mésinèle

Pour faire face cette baisse de la production, le Pays a lancé une régénération des ombrières. Des surfaces supplémentaires de terres ont été réservées à cette culture. Les producteurs seront également formés.

Mais la situation risque d'être difficile à redresser. Il y a quelques années, des Pays comme la Paouasie Nouvelle-Guinée, la Thaïlande ou l'île Maurice ont profité de l'absence de la Polynésie sur le marché pour s'y engouffrer.

Dans le but de garder l'ascendant l’"Epic Vanille de Tahiti" monte actuellement un dossier pour protéger l’or noir de Polynésie. Il est question d'obtenir l'appellation d'origine protégée pour la production locale.
Carine Vairaaroa, sa directrice générale, explique les raisons de ce projet.
 

Carine Vairaaroa au micro d'Axelle Mésinèle

L’Epic vanille de Tahiti espère une réponse au premier semestre 2019.