Procès Barbion, en appel Sabine Boiron contre-attaque

Ce matin s’est ouvert le procès en appel de l’affaire dite « Barbion ». Une affaire de prostitution de mineurs, sur fond de soirées arrosées d’ice chez l'homme d'affaire Thierry Barbion. La principale accusée Sabine Boiron tente désormais se faire passer pour une victime.

 
Thierry Barbion a été condamné en août dernier en première instance à 4 ans de prison ferme assortis d’un mandat de dépôt, pour recours à la prostitution de mineurs et corruption de mineurs.

L’ancienne institutrice Sabine Boiron, à laquelle il était reproché d’avoir prostitué les jeunes filles auxquelles elle fournissait de l’ice, a écopé de 7 ans de prison ferme.

Ce matin l’homme d’affaire a été malmené par son ancienne maîtresse.

A la barre Sabine Boiron explique :

« J’ai été piégée par Thierry Barbion. C’était prévu que les filles fassent des strip-teases. Ça a fini en partouze. »
« Je me suis dit : peut-être que c’est comme ça qu’il faut aimer un milliardaire. »
« Quand le juge m’a expliqué qu’une fille ivre morte qu’on prend sexuellement, c’est un viol, j’ai compris. »

La principale accusée tente de démontrer l’emprise qu’exerçait Thierry Barbion sur elle. Un homme à qui on ne refuse rien. Dans un raccourci osé, elle n’hésite pas à faire le parallèle avec la tentative de suicide de la femme de Thierry Barbion, Therèse Moke.

« Thérèse a pu vivre la même chose que moi. En ayant une relation avec un homme comme ça, soit tu te drogues, soit tu veux te suicider. »
« C’est Thierry Barbion qui organisait tout. »


4 jeunes filles dont 3 d'entre elles non entendues en première instance sont appelées à témoigner dans ce nouveau procès.
L’une d’elles est citée par le ministère public :

« Tout passait par Sabine » « Ils m’ont menacé en disant qu’ils allaient révéler à mes parents que je faisais le tatin »
Juge : vous faisiez le tatin ?
« Non »


Les 2 autres témoigneront demain pour la défense
Les débats doivent durer 2 jours.

Depuis ce procès, Thierry Barbion et Marc Ramel, ancien gérant du bar Ute Ute où débutaient soirées ont été libérés sous contrôle judiciaire. Sabine Boiron est, quant à elle, restée en détention.

Les autres prévenus ont été condamnés à des peines comprises entre 6 mois et 6 ans de prison ferme. Ils étaient inquiétés pour le volet trafic de stupéfiant de l’affaire. Ils n’ont pas fait appel.
 
En appel Sabine Boiron contre attaque