Une exposition d'envergure en honneur aux festivités traditionnelles de juillet démarre samedi 29 mai au musée de Tahiti et des îles.
Il s’agit de célébrer 140 ans de richesses culturelles polynésiennes à travers la danse, les chants, les sports et l'artisanat. A cette occasion, Te Fare Manaha a voulu exhiber diverses collections de costumes du Heiva I Tahiti précieusement conservées au musée de Tahiti et des îles, des années 50 à nos jours. Pour fabriquer ces costumes, le tapa est un matériau largement utilisée.
Aux sources du tapa
Aux temps anciens, le tapa, écorce de murier longuement battue, était l'un des principaux textiles exploités pour se vêtir. Un moment oublié avec l’arrivée des tissus modernes comme le paréo, le tapa a retrouvé sa place légitime au Heiva, où son esthétique est mise en valeur.
Hinatea Colombani, passionnée de culture polynésienne, nous raconte l'histoire du tapa :
« Les plumes de phaétons étaient positionnées sur les coiffes des chefs. C’était vraiment quelque chose de grandiose. Tout le support est en tapa. Le tapa va être le support de quelque chose de plus grand encore. »
Du marron au blanc en passant par le jaune clair et la couleur crème, les nuances de tapas sont variées, tout comme leur signification. Le blanc représente la lumière et la connaissance - il était réservé à la caste des chefs.
Des affiches des années 60, des reproductions photographiques de 1880 à 1960, une partie de la collection de chapeaux, un des derniers va’a de course en bois de 1980 et une sélection de tableaux d’artistes de renom tels qu' Adriaan Herman Gouwe, Alfred Le Moine, Bobby Holcomb, François Ravello et André Marere soit des centaines de documents, pièces et objets sont ainsi présentés au public.