C’est la deuxième fois que l’hôtel de ville de Punaauia accueille le centre de vaccination. À l’ouverture ce matin, moins d’affluence qu’il y a quatre semaines. Certains sont revenus pour leur deuxième injection, d’autres ont décidé de sauter le pas. "Je suis venu me faire vacciner pour me protéger du covid. C'est la première fois. Je suis venu avec mon papa", dit ce jeune homme.
Jusqu’ici épargné, le fenua a enregistré, cette semaine, ses premières contaminations autochtones au variant Delta, la souche majoritaire des nouvelles infections à travers le monde. "Avant il y avait le 19, maintenant il y a des petits variants à côté, le Delta, ça fait peur", déclare un papy. "Pour ceux qu ne sont pas encore vaccinés, pour moi, ça me fait peur. De se faire vacciner et de faire vacciner mes enfants, c'est comme un soulagement", avoue cette mère de famille.
Pour les autorisés du Pays, le compte à rebours avant une nouvelle vague de contamination est lancé. Afin d’éviter ce scénario catastrophe, la population doit se faire vacciner. Mais le message a encore du mal à circuler. "Des personnes viennent car elles veulent voyager. Mais elles n'ont pas encore pris conscience que se faire vacciner, c'est pour se protéger. Et le vaccin va les protéger contre les formes graves de la maladie", explique le docteur Daniel Ponia, chargé de la coordination pour la plateforme Covid-19.
Lundi matin heure de Tahiti, Emmanuel Macron va s’adresser aux Français. Une allocution qui sera certainement centrée sur une sortie de crise menacée par le variant Delta qui s’impose de plus en plus à travers le monde.
Regardez le reportage de James Heaux :