Une nouvelle armurerie sème le trouble sur la toile. Les commentaires sont plutôt virulents à son encontre. Une chose est sûre, cette armurerie n’est pas la seule sur le territoire, il en existe 4 autres déjà. Quelle est la législation qui régit la vente d’armes en Polynésie ?
Acheter une arme, ce n’est pas comme acheter du pain à l’épicerie du coin. La vente d’armes est régie par une législation bien précise et contraignante. Xavier Vion peut en témoigner : il est armurier et diplômé de l’armurerie de Lièges. Il va ouvrir bientôt la sienne à Papeete. "Aujourd'hui en Polynésie, c'est une loi française qui est applicable. Il faut tout un tas d'autorisations, de démarches particulières (...) pour pouvoir acquérir une arme. Celui qui vient dans la boutique pensant qu'il va pouvoir acquérir une arme se trompe", souligne le gérant de FenuaArmes.
Au de-là même des autorisations, pour être détenteur d’une arme, il faut avoir un casier judiciaire vierge. A la maison, l’arme est entreposée dans un coffre-fort et elle doit absolument être séparée des munitions. Mais à tout moment, une arme peut être retirée à son titulaire. "Dès qu'on sent qu'un membre du club commence à déraper, tout de suite on lui met le grappin dessus, certains ont eu leur arme saisie dans l'heure qui a suivi une certaine attitude (... ) Les encadrants de club sont bien attentifs à ce qui se passe dans la communauté", explique Louis Provost, président de la Fédération Polynésienne de Tir délégataire de service public.
La Polynésie française n’est pas les Etats-Unis. La législation sur les armes est loin d’être la même. Au fenua, les messages de protestations et de craintes ont déferlé sur la toile, faute d’information. En Polynésie, il y a 380 licenciés en tir sportif pour cinq armureries alors qu’en Nouvelle-Calédonie, il y a deux armureries pour près de 1700 licenciés.