Réforme du code du travail : un chantier voulu et attendu

C'est une réforme très attendue par le patronat : la réforme du code du travail. Le calendrier des réunions tripartites avec le Pays sera annoncé mardi 15 janvier par le président Edouard Fritch lors de ses vœux aux partenaires sociaux.
Le 29 octobre dernier lors du débat d’orientation budgétaire, à l'Assemblée de Polynésie française, Edouard Fritch avait déclaré que la réforme du code du travail serait pour 2019. La ministre du Travail,Nicole Bouteau, a déjà, de son côté, préparé le terrain. Elle a enchaîné les rencontres avec les organisations patronales et syndicales sur le sujet mais pas seulement.

Des réunions bipartites ont lieu en ce moment avec l’inspection du travail mais, en marge de la réforme. Le calendrier des réunions tripartites avec le Pays sera annoncé, mardi, par le président Fritch lors de ses vœux aux partenaires sociaux. 
 

Explications


De leur côté, les deux grosses organisations patronales du Pays, le Medef et la CPME plaident pour un assouplissement du code du travail avec, en premier lieu, un recours plus facile aux CDD. Pour Olivier Kressann, premier vice-président du MEDEF, assouplir le code du travail ne revient pas à le déréglementer mais plutôt à favoriser la création d’emplois.
 

Interview


Les syndicats, mobilisés sur le dossier des retraites, sont plutôt restés en retrait sur la question de cette réforme du code du travail. La CSTP/FO est l’un des premiers à sortir de l’ombre. La première centrale du Pays émet des doutes sur l’outil flexibilité pour lutter contre le salariat déguisé. "On craint que le patronat nous demande plus de flexibilité, c'est-à-dire une multiplication des CDD sous prétexte qu'on pourrait faire diminuer le nombre de patentés, qui est aujourd'hui très préjudiciable au patronat", explique Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP/FO, qui est aussi préoccupé par le délai de carence. 
 

Interview