La réhabilitation de Pouvanaa A Oopa unanimement saluée à Tahiti

La Cour de révision et de réexamen a annulé les condamnations à 8 années d’emprisonnement et à 15 ans d’interdiction de séjour du député, leader autonomiste et opposant aux expérimentations nucléaires en Polynésie française. Cette décision est unanimement saluée.
La justice a annulé la condamnation à 8 ans de prison et à 15 ans d'exil prononcée en 1959 contre Pouvanaa A Oopa. Opposé à l’implantation du CEP en Polynésie, le parlementaire était accusé d'avoir ordonné d'incendier Papeete. La cour de révision des condamnations de la cour de cassation a estimé jeudi 25 octobre qu’il avait été accusé à tort.
 
 
Selon la cour de cassation, « des faits nouveaux ont créé un doute quant à la culpabilité de Pouvanaa A Oopa », Retour sur un destin hors du commun ayant marqué l'histoire contemporaine de la Polynésie.
 

 
L’historien Jean Marc Regnault a beaucoup travaillé sur le dossier afin de tenter d’apporter les preuves de l’innocence du leader autonomiste.
 
 
En Polynésie, les hommes politiques de tous bords ont salué cette décision de justice, à commencer par le président Edouard Fritch.
   
Pour les deux arrières petits fils présents à l'audience à Paris, cette réhabilitation de leur aïeul est « une grande décision après plus d'un demi siècle de combat ». La nouvelle a réjouit les descendants de Pouvanaa, même si pour eux il s’agissait d’une évidence.
 
 
Tearere Stephenson, arrière petite fille de Pouvanaa A Oopa et Richard Tuheiava, représentant indépendantiste font partie de ceux qui ont soutenu la demande en révision du projet. Ils ne cachent pas aujourd’hui leur grande satisfaction.