Relancer l'économie, principale attente des chefs d'entreprise

A son retour à Tahiti lundi soir, Emmanuel Macron doit rencontrer les acteurs économiques du Pays. Impact économique du covid, soutien de l'Etat et financement du plan de relance de la Polynésie sont au programme.

L’économie redémarre, mais doucement…Et surtout sans certitude que la courbe ascendante se maintiendra en ces temps troublés par le covid et ses variants. Une quatrième vague, avec un nouveau confinement mettrait le Pays à terre, avec les conséquences que l’on imagine.

 

Depuis 2020, les dégâts ont été maîtrisés mais 5 000 emplois au bas mot ont été détruits, dans un territoire où une personne sur deux, âgée entre 16 à 64 ans, n’a pas d’activité connue. "L’avenir c’est quoi ?", se demande Frédéric Dock président du Medef, "c'est d'abord le financement du plan de relance. Car on a co-construit avec le gouvernement et les organisations patronales un plan de relance déjà à la fin de l'année dernière. Un premier montant a été prêté à la Polynésie par l'Etat à travers l'AFD de 240 millions d'euros, presque 30 milliards cfp. Par contre, on attend le montant de ce 2e volet, et une date".

 

Même constat chez Thierry Brovelli, directeur général de l’Intercontinental Tahiti : "on attend de lui qu'il se positionne sur la continuité de l'aide exceptionnelle aux entreprises, il y a de belles choses de faites...On a un plan de relance dont la 1ère partie a été engagée. Il y a une 2e qui est absolument nécessaire pour que le plan de relance ait lieu. Donc là aussi on attend ses réponses".

 

Et à propos de ce fameux prêt AFD, celui déjà versé par l’Etat, les patrons, rappellent qu’il va falloir le rembourser. C'est le cas de Narii Faugerat, PDG de Nippon – Auto Moto, qui pense que "ce n'est pas suffisant parce que le prêt garanti par l'Etat est pour une durée très courte. Donc si on attend la fin de cette crise et on n'est pas sûr de voir le bout du tunnel, on n'aura pas le temps de rembourser l'emprunt".

Retrouver une santé financière

 

Tous les patrons s’accordent à dire que ce premier coup de pouce de l’Etat a été salvateur. Mais le Pays a terriblement besoin de retrouver une santé financière et dans tous les domaines.

Par ailleurs la CPS a besoin de plus de trésorerie et donc il faut créer de l’emploi. Une entreprise comme ATN devrait être aidée au même titre que les autres compagnies aériennes françaises. L’Etat, en s’abritant derrière l’autonomie du Pays, ne peut se soustraire à ses obligations qui sont fort nombreuses.