A un mois du début des festivités du Heiva, le Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel publie une revue consacrée aux origines du Heiva. Découverte.
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Créée en 1998, la revue Archipol, publiée à raison d'une fois par an, aborde l'histoire de la Polynésie française selon un thème précis touchant aux évolutions économiques, politiques, historiques ou encore culturelles. "Basée sur les fonds archivistiques du service, cette revue permet de valoriser ces fonds", explique Jean-Michel Garrigues, le nouveau chef du service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel (SPAA), qui souhaite par ailleurs développer les points de vente afin de rendre un peu plus accessible cette revue au grand public.
Avant 1842, année de la demande du protectorat, le mot Heiva apparait notamment dans les récits des Anglais : James Morrison, mutin de la Bounty, John Turnbull, commerçant, ou encore William Ellis, pasteur. Le Français Jacques-antoine Moerenhout, commerçant et consul, en fait part également dans ses écrits. Avec la mise en place du protectorat, c'est la fête nationale qui est célébrée à diverses dates et sous différentes appellations : la fête du Roi Louis-Philippe, puis celle de la proclamation de la IIe République ou encore de la fête de l'Empereur Napoléon III.
Le terme Tiurai ne restera pas longtemps, puisqu'avec le changement de statut de la Polynésie en 1984, qui devient alors un territoire autonome, il est décidé de le remplacer un an plus tard par le mot Heiva. En attendant, grâce au Tiurai, les festivités locales retrouvent toutes leurs lettres de noblesse. Le Tiurai est alors un divertissement populaire comprenant une fête miliaire, une fête foraine avec des jeux et des régates, et une fête folklorique avec des himene et des danses. "Les himene étaient chantés en tahitien mais aussi en français. Certains groupes chantaient par exemple "J’irai revoir ma Normandie" ou des marches militaires", précise Michel Bailleul.