Retraites, personne au rendez-vous

Une quarantaine de membres du sdiraf (le syndicat pour la défense des intérêts des retraités actuels et futurs) se sont regroupés devant la Présidence afin de réclamer des mesures urgentes pour sauver les retraites. Mais personne n’était là ! Le gouvernement est aux Marquises.
 

1 manifestant pour …1000 retraités


Ils n’étaient pas très nombreux ce vendredi matin devant les grilles de la présidence. 40 membres du sdiraf (le syndicat pour la défense des intérêts des retraités actuels et futurs) pour représenter les 40000 retraités de Polynésie. Une faible mobilisation qui déçoit clairement Emile Vernier le président du Sdiraf qui avait appelé à ce rassemblement.
 

Portes closes


Un manque d’intérêt qui a trouvé un terrible écho devant les portes de la présidence restées fermées. Et pour cause, le président n’était pas là. Tout le gouvernement est aux Marquises pour un conseil des ministres décentralisé. Vexé de ne pas avoir été prévenu par la présidence Emile Vernier ne cache plus son exaspération devant ce qu’il estime être un manque de considération des autorités face au désastre qui s’annonce pour les retraités.
 

Tirer la sonnette d’alarme


Le président du Sdiraf estime que le paiement des futures retraites est en danger critique, d’autant plus depuis la crise covid qui a plombé un peu plus les comptes de la cps. Il estime que les mesures prise par le pays (emprunts de 23 milliards pour la cps) permettront au mieux de tenir un an de plus.

Si on ne change pas le système y’aura pas de retraites demain

Emile Vernier, président du Sdiraf

Il faut modifier profondément le système de cotisation et remontre les réserves de la caisse de retraite de la cps sous peine de ne plus rien pouvoir payer dans quelques années.
 

Un salarié paye pour un retraité


Pour Emile Vernier il faudrait d’urgence lever de nouvelles taxes. Par exemple des prélèvements supplémentaires sur les importations ou sur les produits pétroliers. Mais aussi taxer plus fortement les placements bancaires. D’après lui il y a 600 milliards cfp dans les banques polynésiennes. Aujourd’hui un salarié actif paye pour un retraité. C’est beaucoup trop peu pour le sdiraf.  Un système qui ne peut pas être viable à long terme.

Il y a urgence à en discuter…encore faut-il qu’il y ait quelqu’un à qui parler.

Retrouver ci-dessous l’interview d’Emile Vernier au micro de Thierry Stampfler et Christian Deso :
Retraites, personne au rendez-vous
©polynesie