La Cour de révision examinera le 5 juillet le cas du défunt parlementaire autonomiste polynésien Pouvanaa a Oopa, condamné en 1959 après avoir été accusé d'avoir voulu incendier Papeete.
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La Cour de révision et de réexamen, composée de magistrats de la Cour de cassation, avait été saisie en décembre par sa commission d'instruction. Elle devrait le 5 juillet décider de l'annulation de la condamnation de Pouvanaa a Oopa.
Père de l'autonomie
Pouvanaa a Oopa, de son vrai nom Pouvanaa Tetuaapua, est mort il y a quarante et un ans, en 1977. Considéré comme le père de l'autonomie et du nationalisme polynésien, cet opposant aux essais nucléaires français en Polynésie avait été condamné à huit ans de prison et à l'exil fin 1959 pour avoir présumément demandé à ses partisans d'incendier Papeete, sans que ces accusations aient été prouvées.
Rejet de la cour en 1995
Déchu de son mandat de député en mai 1960, il était rentré à Tahiti en novembre 1968 après avoir bénéficié d'une grâce, puis avait été amnistié l'année suivante et élu sénateur en 1971. L'ancien exilé avait tenté en vain de faire réviser son procès de 1959. En 1995, la Cour de cassation avait rejeté un recours déposé par ses descendants.
Processus de révision
Mais en 2014, le ministère de la Justice par la voix de Christiane Taubira avait annoncé le lancement d'un processus de révision, acceptant de saisir la commission d'instruction comme le lui demandait l'Assemblée de Polynésie. Celle-ci se basait notamment sur des travaux de l'historien Jean-Marc Regnault, autorisé à consulter des archives auparavant classées secret-défense.
"Historiquement, on a la preuve que le gouvernement de De Gaulle a voulu éliminer Pouvanaa de la vie politique, ce qui a écarté le principal obstacle aux essais nucléaires en Polynésie", affirmait le chercheur en 2016.
Annulation de la condamnation ?
"La Cour de révision, si elle considère que les éléments nouveaux sont fondés, annule la condamnation", a expliqué une source judiciaire à l'AFP en décembre. L'annulation peut, ou non, être suivie d'un renvoi devant une juridiction appelée à rejuger l'affaire - un cas de figure peu probable dans ce dossier ancien. La Cour peut aussi rejeter la requête ou encore ordonner un supplément d'information.
Jacques Navarro-Rovira, réalisateur du documentaire "Pouvanaa, ni haine, ni rancune", s'est exprimé sur la révision du procès lors du FIFO hors les murs la semaine dernière à Wallis et Futuna. Il n'avait pas pu en parler dans son film car la procédure de révision n'était pas encore lancée mais il estimait qu'elle aboutirait probablement cette année. L'histoire lui donne raison ...
Père de l'autonomie
Pouvanaa a Oopa, de son vrai nom Pouvanaa Tetuaapua, est mort il y a quarante et un ans, en 1977. Considéré comme le père de l'autonomie et du nationalisme polynésien, cet opposant aux essais nucléaires français en Polynésie avait été condamné à huit ans de prison et à l'exil fin 1959 pour avoir présumément demandé à ses partisans d'incendier Papeete, sans que ces accusations aient été prouvées.
Rejet de la cour en 1995
Déchu de son mandat de député en mai 1960, il était rentré à Tahiti en novembre 1968 après avoir bénéficié d'une grâce, puis avait été amnistié l'année suivante et élu sénateur en 1971. L'ancien exilé avait tenté en vain de faire réviser son procès de 1959. En 1995, la Cour de cassation avait rejeté un recours déposé par ses descendants.
Processus de révision
Mais en 2014, le ministère de la Justice par la voix de Christiane Taubira avait annoncé le lancement d'un processus de révision, acceptant de saisir la commission d'instruction comme le lui demandait l'Assemblée de Polynésie. Celle-ci se basait notamment sur des travaux de l'historien Jean-Marc Regnault, autorisé à consulter des archives auparavant classées secret-défense.
"Historiquement, on a la preuve que le gouvernement de De Gaulle a voulu éliminer Pouvanaa de la vie politique, ce qui a écarté le principal obstacle aux essais nucléaires en Polynésie", affirmait le chercheur en 2016.
Annulation de la condamnation ?
"La Cour de révision, si elle considère que les éléments nouveaux sont fondés, annule la condamnation", a expliqué une source judiciaire à l'AFP en décembre. L'annulation peut, ou non, être suivie d'un renvoi devant une juridiction appelée à rejuger l'affaire - un cas de figure peu probable dans ce dossier ancien. La Cour peut aussi rejeter la requête ou encore ordonner un supplément d'information.
Jacques Navarro-Rovira, réalisateur du documentaire "Pouvanaa, ni haine, ni rancune", s'est exprimé sur la révision du procès lors du FIFO hors les murs la semaine dernière à Wallis et Futuna. Il n'avait pas pu en parler dans son film car la procédure de révision n'était pas encore lancée mais il estimait qu'elle aboutirait probablement cette année. L'histoire lui donne raison ...
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