Un téléphone pour venir en aide aux femmes battues

Un téléphone pour lutter contre les violences les plus graves. La mesure avait été annoncée par le gouvernement fin novembre lors de la semaine contre la violence faite aux femmes. Le dispositif sera mis en place dès la première semaine de janvier 2017.
En Polynésie française, 1250 femmes sont victimes de violences. Un chiffre qui n’est que la partie immergée de l’iceberg car nombreuses sont celles qui n’osent pas porter plainte. A la suite de la semaine contre la violence faite aux femmes, qui s'est déroulée fin novembre, des mesures ont été prises.

Parmi elles, la mise en place de ce fameux "téléphone grave danger". Ce dernier sera accordé aux femmes en grand danger, comme l’explique François Badie, procureur général de la cours d’appel de Papeete.

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En un bouton, une pression, le dispositif sera activé. Le téléphone géolocalisé permettra à la victime d’être retrouvée très rapidement par la police sans avoir besoin de parler au téléphone. Il peut ainsi être déclenché lors de l’agression. Au total, ce sont 20 téléphones qui seront distribués. Un nombre assez bas mais qui, pour Cécile Moreau, directrice de l’APAJ - l'association polyvalente d'actions judiciaires-, pourrait être ajusté.

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L’idée de ce téléphone est également de dissuader les auteurs des actes, qui réfléchiront peut-être à deux fois avant de se laisser entraîner par leurs pulsions et de céder à la violence. Si ce dispositif s’inscrit pour les cas très graves, d’autres moyens sont également en cours de développerment. C'est ce qu'explique René Bidal, haut-commissaire.

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Mais avant de recourir à toutes ces actions mises en place, les victimes doivent faire le premier pas en se rendant vers la gendarmerie ou la police, mais aussi après des associations comme Vahine Orama et l'APAJ. Car, ne l'oublions pas : personne ne doit accepter de subir des violences conjugales.