Toujours pas de bringue sur les pirogues de loisirs

Depuis août dernier, les pirogues de loisirs ne jettent plus l'ancre au banc de sable situé face à l'aéroport de Tahiti-Faaa... Une situation qui selon les propriétaires n'a que trop duré. Leurs propriétaires se sentent oubliés alors que les touristes étrangers vont bientôt revenir.

 

Un toit qui part en lambeaux, des câbles qui n’en font qu’à leur tête… Neuf longs mois se sont écoulés sans que les pirogues ne larguent leurs amarres. Deux fois par semaine, Tamatea Shayne vient vérifier si rien ne manque. Pour lui, ça ne peut plus continuer ainsi…"J'ai l'impression qu'on n'existe pas. On est dans l'arrêté du haut-commissariat, mais ils ne prennent aucune mesure pour justement qu'on puisse reprendre notre activité. Les bars qui attirent beaucoup plus de monde sont autorisés à ouvrir depuis quelque temps, mais on s'est tu, on a attendu comment il faut faire. Puis silence radio", dit dépité ce propriétaire de pirogue double de loisirs. 

Des propriétaires dans le désarroi.

Mickael est lui aussi propriétaire. Avec Tamatea, ils ont décidé d’investir dans une nouvelle embarcation. Malheureusement tout s’est arrêté avec la crise sanitire.  Aujourd’hui, ils n’attendent qu’une chose, l’autorisation de reprendre leur activité. "On serait prêt à faire comme les bars, avec des tables de six, respecter la distanciation, le port du masque quand les gens se lèvent... Normalement on monte à 45 [personnes], si on peut en mettre 30 ou 35, c'est déjà bien, quoi", explique Mickael.

Où est le capitaine de la pirogue ? Les autorités l'ont semble-t-il oublié...

Quatre propriétaires occupent le quai de Vaitupa. Chacun d’entre eux a reçu les aides financières de l’Etat. Elles leur ont été accordées, au prorata de leurs déclarations fiscales. Mais le problème n’est pas là.

La reprise plutôt que des aides

 

Ces aides pourraient servir à d’autres organismes dans le besoin si leur droit d’exercer leur était restitué. A ce jour, de nombreuses réservations ont été annulées. "A partir du 1er mai, le ciel polynésien sera ouvert, donc je ne comprends pas pourquoi nous sommes toujours interdits. Le virus est plus susceptible de venir de l'extérieur...", ajoute Tamatea.

Aujourd'hui, Tamatea se sent bien seul.

Aujourd’hui, la croisière ne s’amuse plus. L’an prochain, ces pirogues pourraient être reléguées au rang de pièces de musée.     

Si elles n’ont pas coulé d’ici là… 

Pour le savoir, regardez le reportage d'Ismaël Tahiata et Sandro Ly :