Tuerie de Las Végas : "Des gens essayaient de passer par-dessus le grillage pour s'échapper"

Des spectateurs tentent de se mettre à l'abri, lors de la fusillade survenue aux alentours de 22h, lors d'un festival de musique country, à Las Vegas, dimanche 1er octobre.
Mareine Tiroa, Polynésienne émigrée à Las Vegas, raconte cette soirée d'horreur où tout a basculé. Elle devait rejoindre des amis au festival de musique où la fusillade a éclaté.
Mareine Tiroa est responsable de magasin, dans un grand hôtel du "Strip", à Las Vegas.
La fusillade a eu lieu au troisième jour d'un festival de musique country. Mareine Tiroa devait rejoindre l'un de ses amis, en charge de la sécurité à l'hôtel Mandalay Bay d'où sont partis les tirs, avant d'entendre qu'une fusillade venait d'éclater sur place. "Tout le monde a pensé que c'était peut-être des feux d'artifice, mais lui, en tant qu'agent de sécurité, il savait très bien qu'il n'y avait pas de feu d'artifice prévu. Il savait très bien que c'était une fusillade. Il entendait le sifflement des balles passer près de ses oreilles, de ses cheveux, de son dos...En même temps, en tant qu'agent de sécurité tu veux essayer de sauver les gens, mais ces gens-là ne pouvaient rien faire, ils étaient 'frozen', ne pouvaient pas bouger. Il essayait de les tirer, pour les faire courir, pour les faire se lever : c'était carrément des poids morts. D'autres, à l'inverse, étaient là en train de courir dans tous les sens, sans savoir où ils étaient en train de courir. Ils allaient vers les balles, parce qu'ils ne savaient pas d'où ça venait. Il m'a dit que c'était vraiment horrible. Il y avait des gens en sang, il y avait des gens par terre, partout, des gens qui essayaient de passer par-dessus le grillage pour essayer de s'échapper. C'était vraiment très dur."

Mareine Tiroa, responsable de magasin sur le Strip

Le dernier bilan fait état de 59 morts et 527 blessés.
 

Las Vegas, des gens passaient par-dessus des grilles pour s’échapper