Un homme a été condamné, ce mardi 18 mai, pour harcèlement moral par le tribunal correctionnel. Il avait pris l’habitude d’importuner l’une des employées de sa femme en lui proposant notamment d’aller prendre un café.
Il n’était pas son patron direct mais ça ne l’empêchait pas de se conduire comme tel. En 2016, cet homme de 67 ans n’a pas hésité à être insistant auprès d’une des salariées de sa femme. Il prétextait lui demander son aide pour imprimer des documents ou lui imposait de prendre un café avec lui. Si elle refusait, il lui disait : je suis le patron, tu dois m’obéir. Pourtant, la patronne c’était sa femme. Une femme qui a reconnu que son mari se comportait mal mais qui n’a pas voulu s’immiscer.
Aux enquêteurs, le prévenu, qui ne s’est pas présenté à son procès, a déclaré que la salariée avait mal interprété ses gestes, qu’il ne souhaitait pas lui faire des avances. Traumatisée par les faits répétitifs et quotidiens, la jeune trentenaire sera atteinte moralement et traitée sous antidépresseurs. Pour le ministère public un rapport de puissance et de pouvoir s’était installé, il a requis 5 mois de prison avec sursis et 200 000 Fcfp d’amende.
La partie civile a réclamé 500 000 Fcfp de préjudice moral. Des demandes qui ont été suivies par le tribunal correctionnel. En CDD pendant la période des faits, la victime ne travaille plus actuellement dans cet espace de multimédia. Elle se bat désormais pour licenciement abusif devant le tribunal du travail.
Cette audience du tribunal correctionnel a débuté par un hommage du président à notre ami et confrère, le journaliste de TNTV, Florent Collet, décédé brutalement samedi, à l’âge de 42 ans. Nicolas Léger a souligné "son amour de la vérité et son courage de la servir".