Ils sont plusieurs dizaines de personnes, chaque jour, à faire brûler leurs jambes et leurs mollets sur la montée de Vaitavere à Punaauia. Une pente réputée qui demande, pour l'affronter, d'avoir le coeur bien accroché.
Dès les premiers mètres, la couleur est annoncée. "C'est le plus dur le début", confie un marcheur en plein effort. Ici, les rameurs viennent en groupe pour travailler leur cardio. Très vite les meilleurs partent de devant pendant que d'autres vont à leur rythme. "C'est réputé pour être dur au niveau entraînement, déjà pour acquérir du souffle. Voilà, pourquoi il y a toujours du monde par ici", explique un sportif amateur.
Pour venir à bout des trois kilomètres, mieux vaut s'échauffer car les jambes et mollets sont mis à rude épreuve. "Je pousse sur le plat et quand c'est un peu raide vaut mieux aller doucement, faire des petits pas", confie Raoul. Gaston, pompier de formation, fait cette montée régulièrement pour maintenir la forme. "C'est bon pour travailler le souffle et le rythme cardiaque. Quand je vais voir le cardiologue, il ouvre grand les yeux car plus je prends de l'âge plus mon coeur est en forme". Mariska, elle, vient de Papara tous soirs après le travail. "Le vélo et la marche c'est vraiment différent, en vélo c'est plus dur."