Les voeux du Haut-Commissaire René Bidal

René Bidal
Dans un communiqué, le Haut-Commissaire, René Bidal, adresse ses voeux aux Polynésiens. Il adresse un message de reconnaissance, de confiance et d'unité.
Chères Polynésiennes, chers Polynésiens,
 
Présent parmi vous depuis sept mois, je suis particulièrement heureux de vous adresser des vœux de santé et de bonheur à l’aube de cette nouvelle année.
 
Ce rite de passage d’un millésime à l’autre est, dans le Monde, un moment partagé par l’immense majorité des femmes et des hommes, car il correspond à une espérance ; quelles que soient nos conditions, nos croyances et nos raisons, nous sommes tous attachés à espérer du nouvel an qu’il augure du meilleur.
 
Dis autrement et faisant mienne cette expression polynésienne, je souhaite que 2017 soit porteur d’un bon « mana » et, à cette occasion, je n'oublie pas celles et ceux d’entre vous qui sont dans la peine, le dénuement, l’isolement ou qui souffrent de maladie ; je leur adresse tout particulièrement mon soutien chaleureux et mes pensées les plus proches en espérant que la solidarité, la famille et la foi, que beaucoup d’entre vous ont en partage, leur permettent de surmonter l’adversité durant l’année qui s’ouvre.
 
Mais au-delà des vœux que j’adresse individuellement à chacune et à chacun, je souhaite vous transmettre, au nom de l’État, un message de reconnaissance, de confiance et d’unité.
 
D’abord un message de reconnaissance, car les Polynésiens portent des valeurs humaines devenues rares et qui le seront de plus en plus. Vous êtes les héritiers et les dépositaires d’un territoire extraordinaire, riche d’une culture exceptionnelle que je découvre et apprends tous les jours, avec un bonheur sans cesse renouvelé à votre contact.
 
Depuis mon arrivée, je ne cesse d’aller à votre rencontre dans les archipels proches ou éloignés ; partout j’y découvre des personnalités, des talents, des volontés, des énergies, de l’optimisme et, surtout, l’expression d’une attention à vos semblables que personne n’a jamais observée ailleurs. On ne mesure pas suffisamment combien l’économie touristique, qui est la première richesse du territoire, doit beaucoup à la générosité et à l’authenticité que vous exprimez dans votre accueil. Depuis toujours, tous les voyageurs du Monde qui ont eu la chance de vous croiser ont éprouvé et ressenti ces valeurs humaines grâce auxquelles vous incarnez, sur tous les continents, cette destination fantasmée où tout le monde rêve d’aller : la Polynésie.
 
Ensuite un message de confiance, car la Polynésie française évolue dans un monde complexe où des difficultés existent, ici comme ailleurs et souvent ici plus qu’ailleurs. Face aux enjeux que suggère le monde moderne, la résignation ne s’impose jamais, au contraire, ce sont des défis que vous avez à cœur de relever. Ma préoccupation première est de faire en sorte que l’action de l’État, que je représente sur le territoire, soit engageante et contribue, par son accompagnement vigilant et l’aide financière de la République, aux efforts entrepris par les institutions du Pays. La croissance est désormais perceptible, les finances du Pays se sont grandement améliorées, nul doute que cette évolution très favorable débouchera sur un redressement progressif du marché de l’emploi qui est si important pour notre jeunesse polynésienne. Je sais que c’est la première préoccupation du Président Édouard FRITCH et nul ne peut contester cette priorité qui est aussi celle de l’État.
 
Enfin un message d’unité, car l’unité des Polynésiens de tous les archipels renforce l’image nationale et internationale de la Polynésie. Dans la République, tous les Polynésiens doivent être rassemblés derrière les institutions du Pays.
 
Cette unité vous l’avez solidairement, unanimement et magnifiquement démontrée, lors des terribles attentats qui ont endeuillé notre Nation, au cours de la triste année qui s’achève.
 
Cette unité renforce votre belle identité et témoigne du sérieux des attentes que vous exprimez au sein de la République française.
 
Cette unité engage et engagera durablement l’État à vos côtés, dans un esprit de solidarité républicaine que je conçois, à la place qui est la mienne, comme une exigence et un devoir.
 
A l’orée de cette nouvelle année, au sein de vos familles et entourés de ceux que vous aimez, que 2017 vous apporte ce dont l’année 2016 vous a privé.
 
Bonne année à vous ; Ia ora na ite matahiti api !