Le petit frère du regretté Laurent Bourgnon, Yvan, raconte son tour du monde entre 2013 et 2014 dans le livre « Gladiateur des mers ». Des passages sur la disparition de son frère en Polynésie y figurent.
•
Extrait du passage sur Tahiti :
"Trouver Fakarava n’est pas si simple :le relief d’un atoll sur l’eau, c’est la hauteur d’un cocotier. On ne le voit pas avant d’être à 5 kilomètres et il s’évapore dans le brouillard des grains. A Tahiti, je vais retrouver mon frère que je n’ai pas vu depuis six ans. Je vois venir un zodiac, à bord, mon frère, sa femme Caroline, ses deux enfants, sa fille Lou, 10 ans et son fils Basile, 14 ans. Depuis six ans qu’il s’est posé à Tahiti, Laurent utilise son spacieux catamaran pour faire du charter. Il organise des stages de plongée dans des endroits paradisiaques. Il s’est entiché de ce sport au point de pratiquer la plongée extrême, plonge avec des fondus, champions du monde des profondeurs. Il vit dans une sorte d’habitation qui tient de la case et du mobile home. Il entreprend de réaliser un check-up complet de mon catamaran, tout ce qui peut s’user et se casser est passé au peigne fin. Me sentir épaulé par mon grand frère me réconforte. Je suis heureux de bricoler côte à côte avec lui en bavardant comme si on ne s’était jamais quitté. La conversation roule sur les îles Fidji, ma prochaine destination. « Attention, me dit-il, une dépression arrive dans le secteur, du costaud ! » Merci frérot, on fera gaffe. Mais pas question d’attendre, ça fait partie du jeu. Je repense au proverbe breton : « Qui trop écoute ma météo reste au bistrot."
Le 25 juin, Yvan reçoit un appel de Tahiti : « Ton frère a disparu aux Tuamotu, seul, et n’est pas réapparu depuis ». Après avoir pris le premier avion pour Tahiti-Faa’a avec Patrick, un ami de Laurent, Yvan se lance à la recherche de son frère 48 heures après sa disparition. « Si je n’étais pas parti aussitôt pour Tahiti, je n’aurais jamais plus vécu en paix. »
Prochain défi du navigateur : le tour du monde à l’envers (d'Ouest en Est) en multicoque, performance encore jamais réalisée.
"Trouver Fakarava n’est pas si simple :le relief d’un atoll sur l’eau, c’est la hauteur d’un cocotier. On ne le voit pas avant d’être à 5 kilomètres et il s’évapore dans le brouillard des grains. A Tahiti, je vais retrouver mon frère que je n’ai pas vu depuis six ans. Je vois venir un zodiac, à bord, mon frère, sa femme Caroline, ses deux enfants, sa fille Lou, 10 ans et son fils Basile, 14 ans. Depuis six ans qu’il s’est posé à Tahiti, Laurent utilise son spacieux catamaran pour faire du charter. Il organise des stages de plongée dans des endroits paradisiaques. Il s’est entiché de ce sport au point de pratiquer la plongée extrême, plonge avec des fondus, champions du monde des profondeurs. Il vit dans une sorte d’habitation qui tient de la case et du mobile home. Il entreprend de réaliser un check-up complet de mon catamaran, tout ce qui peut s’user et se casser est passé au peigne fin. Me sentir épaulé par mon grand frère me réconforte. Je suis heureux de bricoler côte à côte avec lui en bavardant comme si on ne s’était jamais quitté. La conversation roule sur les îles Fidji, ma prochaine destination. « Attention, me dit-il, une dépression arrive dans le secteur, du costaud ! » Merci frérot, on fera gaffe. Mais pas question d’attendre, ça fait partie du jeu. Je repense au proverbe breton : « Qui trop écoute ma météo reste au bistrot."
Le 25 juin, Yvan reçoit un appel de Tahiti : « Ton frère a disparu aux Tuamotu, seul, et n’est pas réapparu depuis ». Après avoir pris le premier avion pour Tahiti-Faa’a avec Patrick, un ami de Laurent, Yvan se lance à la recherche de son frère 48 heures après sa disparition. « Si je n’étais pas parti aussitôt pour Tahiti, je n’aurais jamais plus vécu en paix. »
Prochain défi du navigateur : le tour du monde à l’envers (d'Ouest en Est) en multicoque, performance encore jamais réalisée.