Zika : risque maximal de microcéphalie pendant le premier trismestre de grossesse

Le virus zika attaque les cellules cérébrales et entraîne leur destruction.
C'est la dernière étude publiée par l'Institut Pasteur et les équipes médicales de Polynésie : le risque de microcéphalie est à son maximum pendant le premier trimestre de grossesse. Suite à l'épidémie survenue en Polynésie, les chercheurs ont calculé le risque pour les femmes enceintes.
C'est une étude publiée aujourd'hui, mardi 15 mars, dans la revue médicale The Lancet par l'Institut Pasteur et les équipes médicales des hôpitaux du Taaone (Tahiti), Necker et Trousseau (Paris). En fonction des données collectées lors de l'épidémie de zika en Polynésie en 2013-2014, ils ont calculé le risque de microcéphalie. Une femme contaminée par le zika durant sa grossesse a 1% de risque de donner naissance à un bébé microcéphale. Cela paraît peu, mais c'est cinquante fois plus qu'en temps normal, hors épidémie de zika.
Il y a quelques semaines, les chercheurs avaient déjà mis en évidence que le zika attaquait les cellules cérébrales.

Le reportage de notre JT du mardi 15 mars 2016 :

En Polynésie, ils ont retenu que 90% des cas de microcéphalies sont survenus dans les quatre mois qui ont suivi l'épidémie de zika.
D'autres questions restent en suspend. La plupart des cas de zika sont asymptômatiques : les chercheurs se demandent encore si cela a un impact sur le foetus. Autre question : une co-infection avec la dengue peut-elle entraîner d'autres conséquences, comme cela a pu être le cas en Polynésie, avec une épidémie de dengue 3 simultanément en 2013 ?

Le zika n'a pas encore livré tous ses secrets.