Dans sa serre pilote, Coco Dantzer s'est lancé dans la culture maraîchère

Une serre inspirée des serres à vanille et bien protégée du soleil.
Depuis 6 mois, Coco DANTZER s'est lancé dans la production maraîchère grâce à une serre adaptée. Il cultive ses propres légumes et espère développer plus tard cette technique dans d’autres îles des Tuamotu.

Sur l’atoll de Hao, à mi-chemin entre le village principal et l’aéroport de l’île, Coco DANTZER s’est lancé depuis 6 mois maintenant le défi d’élaborer un système de serre à échelle locale et en autonomie d’eau. Son but est de faire de la production maraîchère. Et ça marche !

Les difficultés à se procurer des légumes à prix raisonnables et donc de varier son alimentation est une constante dans les îles des Tuamotu. La chaleur intense, le manque d’eau ou encore l’absence de terre végétale sont autant de défis à relever pour pouvoir jouir de légumes frais et locaux. C’est pourquoi Coco à eu l’idée d’élaborer un système de serre adaptée aux conditions des Tuamotu.

Le stockage de l'eau, très important. Sans cela, pas de culture.

 

Coco a opté tout d’abord pour la "serre de vanille" qui permet avec une ombrière adaptée de tamiser les brûlures du soleil et les fortes chaleurs.  Pour l’eau, il puise et filtre depuis un puits d’eau saumâtre, et dispose d’un stock de 60 000 litres dans des citernes en plastique. La pluie étant rare depuis le début de l’année à Hao, ce système permet de ne pas être tributaire des précipitations.

Ca pousse à Hao !

 

Ses plants poussent dans un substrat local composé de bourre de coco, de compost fait sur place et de fertilisants naturels comme le "caca" poules ou cochon.

Persil, tomates, courgettes, aubergines, concombres, pota, gingembre, et papayer...la production commence à s'étoffer.

 

Coco à mis au point cette technique de culture pour s’adapter aux spécificités des Tuamotu, sa serre est une serre pilote qu’il développe et  espère à terme proposer à d’autres îles des Tuamotu. L'objectif est d’être moins dépendant des importations de Tahiti et de pouvoir lancer des activités économiques insulaires. "L'autonomie alimentaire, c'est bien beau d'en parler, mais il faut le faire...C'est un financement en fonds propres, sans aucune aide du Pays ou de la commune", avoue fièrement Coco.

Reboiser le littoral

 

Le maraîcher a également d’autres cordes à son arc puisqu’il forme ainsi des jeunes stagiaires de la MFR de Hao. Il est aussi très impliqué dans le reboisement du littoral car le réchauffement climatique aidant, l’érosion des plages commence à se faire sentir et l’atoll de Hao a bien besoin de personnes sensibles à cette nouvelle problématique.