Le maire de Tatakoto, Ernest Teagai, a demandé aux deux goélettes, le Saint Xavier Marris Stella 3 et le Taporo 8, de ne plus ouvrir leur magasin ambulant lorsqu’ils touchent quai.
Une décision pour obliger les habitants à payer leurs dettes auprès des trois magasins du village.
Pour favoriser la micro-économie de son atoll après une année difficile, mais surtout, pour forcer les mauvais payeurs à régler leurs dettes auprès des trois magasins du village, le maire de Tatakoto a pris une décision radicale.
Il a demandé aux deux goélettes, le Saint Xavier Marris Stella 3 et le Taporo 8, de ne plus ouvrir leur magasin ambulant lorsqu’ils touchent quai à Tatakoto. D’après lui, les ardoises d’impayés s’accumulent, alors que près de trois millions sortent de l’atoll aux bénéfices des goélettes.
Le maire de Tatakoto, Ernest Teagai nous en dit plus :
Ernest Teagai
Cette décision unilatérale du maire n’a pour le moment pas été contredite par les armateurs :
« Ce qui sera perdu en marchandises vendues sera gagné en fret via les commandes des magasins »
nous a-t-on confié. Et puis, mieux vaut laisser les choses se régler, d’abord sur l’atoll. C’est d’une manière générale, la position de Heimana Salem, capitaine du Marris Stella.
Heimana Salem
Si ce n’est pas un problème pour le capitaine du Marris Stella, pour beaucoup d’habitants de Tatakoto, la fermeture des commerces ambulants et éphémères des goélettes ne passent pas. Ils dénoncent une décision autoritaire d'autant que selon certains, Ernest Teagai aurait des intérêts dans l’un des magasins du village. Une habitante complètement en désaccord avec cette décision, a été contactée par téléphone.
Interview
Cette décision court pour les six prochains mois à Tatakoto, voire pour une année, si elle n’est pas contestée entre temps en justice.