Un jeune homme de 30 ans comparaissait ce mardi 27 avril au tribunal de Papeete pour « agression sexuelle sur mineur ». Les faits se seraient déroulés entre 2014 et 2020, 4 victimes sont connues à ce jour.
À la barre, le jeune homme est venu accompagné de sa mère. En mai 2020, il est entré dans la chambre d’une jeune fille. Il l’a observée, puis lorsque celle-ci s’est réveillée, il lui a fait deux baisers de force : le premier sur le front et le deuxième sur la joue, avant de la pousser dans son lit pour qu’elle se rendorme.
Il n'en était pas à son premier coup
Le lendemain, les parents portent plainte, l’enquête permettra de mettre en lumière d’autres faits perpétrés à l'encontre de filles mineures entre 2014 et 2018 dans le voisinage. À la barre, les faits sont relatés un par un, mais le jeune agresseur présumé reste calme. Il avoue avec retenue être allé à la rencontre de ces jeunes filles dans leurs chambres. Il répète plusieurs fois qu’il « n’était pas lui-même » ou encore qu’il avait « l’impression que ce n’étaient que des rêves » et que l’alcool est en grande partie responsable de ses débordements.
Pas de troubles psychologiques
Dans la salle, une victime et les parents d’une autre victime. Ils sont encore sous le choc. Le père parle d'« invasion dans la vie privée ». Le procureur dans ses réquisitions indiquera que le prévenu « ne peut pas se cacher derrière la croix bleue qu’il a signée, et qui symbolise l’engagement de ne plus consommer d’alcool. » L’expert psychiatre n'a, lui, décelé aucun trouble chez le jeune homme.
Le trentenaire écope de 3 ans d’emprisonnement dont 2 ans de sursis probatoire pour une durée de 2 ans. Il devra soigner ses problèmes d’addiction, ne pourra plus travailler avec des mineurs pendant 5 ans et devra indemniser les victimes de 100 000 à 500 000 cfp.