Des frontières fermées, le confinement dans certains pays et une fréquentation en baisse…les compagnies aériennes sont les premières impactées. Air Tahiti Nui, par exemple, a vu ses vols au départ de Paris se vider. Une catastrophe pour la compagnie locale.
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Dans le hall de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle à Paris, le vol TN67 à destination de Tahiti commence l’enregistrement. Il est bien programmé à l’heure, parmi les 500 qui décollent chaque jour de Roissy. C’est 3 fois moins que l’année dernière. La faute à la pandémie de Covid-19 qui a vu fondre le nombre de longs courriers. Les comptoirs d’enregistrement sont quasiment déserts. Et avec le reconfinement en métropole, le retour au fenua demande une organisation particulière : test PCR négatif de moins de 72h, ETIS et désormais attestation de déplacement et d’entrée en Polynésie.
Trois impératifs sont désormais acceptés : l’impératif professionnel, de santé ou familial. « La difficulté majeure, c’est le test PCR, raconte Nathalie qui remplit son attestation sur sa valise avant d’enregistrer. C’est vraiment le casse-tête parce que l’avoir dans les temps, c’est pas évident. Les labos sont débordés ici, à Paris. C’est le méga stress quand on doit rentrer au Pays. »
Désormais, les touristes métropolitains ne peuvent plus circuler. Les agences de voyages ont annulé les séjours réservés en Polynésie. Contre toute attente, un visiteur allemand, lui, va pouvoir embarquer ce jour-là : « Il n’y avait plus beaucoup de vols pour quitter l’Allemagne. J’ai pris le train. Et c’était difficile avec mes grands sacs, ils ne voulaient pas les prendre. J’ai eu de la chance : avec le corona, le wagon-bistrot était fermé. J’ai mis le grand sac dans le wagon-bistrot. »
Dans l’aérogare quasi désert, la plupart des boutiques restent fermées. Sur le vol, seulement 75 passagers, dont des personnels naviguants de retour de rotation. Afin d’équilibrer l’appareil, tout le centre de l’avion est vide. « C’est triste, on aimerait voir nos avions pleins » regrette Fabienne Nieuwjaer, instructrice-cheffe de cabine. Seulement 25% de la capacité de ce Boeing sont occupés… Pas rentable pour Air Tahiti Nui qui enregistre désormais 1 milliard de Fcp de perte chaque mois. Toutes les compagnies aériennes réajustent leur programme et certains vols à destination de la Polynésie sont supprimés.
Pour les équipages, il faut s’adapter en permanence. A bord, en plus du port du masque obligatoire, il y a désormais un seul service regroupant l’apéritif et le repas, les espaces communs sont régulièrement désinfectés et les magazines papier ont été remplacés par des versions numériques. A l’embarquement, un kit d’hygiène est également remis aux passagers, avec deux masques chirurgicaux, des lingettes désinfectantes et un spray hydro-alcoolique. Mais les traditionnelles fleurs fraîches de tiare, elles, sont toujours offertes aux passagers.
Avec 114 départs volontaires le mois dernier, la compagnie au tiare cherche un autre plan pour survivre à cette nouvelle crise. Sans chômage partiel en Polynésie, elle demande un vrai coup de pouce de la part de l’Etat. Cette année, Air Tahiti Nui a déjà perdu 50 à 60% de son chiffre d’affaires. L’association internationale du transport aérien (IATA) mise sur un retour à la normale global en 2024.
Trois impératifs sont désormais acceptés : l’impératif professionnel, de santé ou familial. « La difficulté majeure, c’est le test PCR, raconte Nathalie qui remplit son attestation sur sa valise avant d’enregistrer. C’est vraiment le casse-tête parce que l’avoir dans les temps, c’est pas évident. Les labos sont débordés ici, à Paris. C’est le méga stress quand on doit rentrer au Pays. »
25% de remplissage par avion
« C’est triste, on aimerait voir nos avions pleins »
Désormais, les touristes métropolitains ne peuvent plus circuler. Les agences de voyages ont annulé les séjours réservés en Polynésie. Contre toute attente, un visiteur allemand, lui, va pouvoir embarquer ce jour-là : « Il n’y avait plus beaucoup de vols pour quitter l’Allemagne. J’ai pris le train. Et c’était difficile avec mes grands sacs, ils ne voulaient pas les prendre. J’ai eu de la chance : avec le corona, le wagon-bistrot était fermé. J’ai mis le grand sac dans le wagon-bistrot. »
Dans l’aérogare quasi désert, la plupart des boutiques restent fermées. Sur le vol, seulement 75 passagers, dont des personnels naviguants de retour de rotation. Afin d’équilibrer l’appareil, tout le centre de l’avion est vide. « C’est triste, on aimerait voir nos avions pleins » regrette Fabienne Nieuwjaer, instructrice-cheffe de cabine. Seulement 25% de la capacité de ce Boeing sont occupés… Pas rentable pour Air Tahiti Nui qui enregistre désormais 1 milliard de Fcp de perte chaque mois. Toutes les compagnies aériennes réajustent leur programme et certains vols à destination de la Polynésie sont supprimés.
La compagnie au Tiare se tourne désormais vers l'Etat
Pour les équipages, il faut s’adapter en permanence. A bord, en plus du port du masque obligatoire, il y a désormais un seul service regroupant l’apéritif et le repas, les espaces communs sont régulièrement désinfectés et les magazines papier ont été remplacés par des versions numériques. A l’embarquement, un kit d’hygiène est également remis aux passagers, avec deux masques chirurgicaux, des lingettes désinfectantes et un spray hydro-alcoolique. Mais les traditionnelles fleurs fraîches de tiare, elles, sont toujours offertes aux passagers.
Avec 114 départs volontaires le mois dernier, la compagnie au tiare cherche un autre plan pour survivre à cette nouvelle crise. Sans chômage partiel en Polynésie, elle demande un vrai coup de pouce de la part de l’Etat. Cette année, Air Tahiti Nui a déjà perdu 50 à 60% de son chiffre d’affaires. L’association internationale du transport aérien (IATA) mise sur un retour à la normale global en 2024.