Wallis : le service de l'environnement surveille la ciguatera

L'état de santé du lagon de Wallis est une priorité pour le service territorial de l'environnement, qui a mis en place un programme pluriannuel d'observation et de suivi. La ciguatera fait partie des phénomènes à surveiller, surtout en période cyclonique.
La ciguatera est une forme d’intoxication alimentaire provoquée par la consommation de chair de poissons contaminés par la micro algue Gambierdiscus toxicus. Elle se développe dans le squelette de coraux morts.

Déclarée ces jours-ci absente dans les eaux de Wallis et Futuna, la ciguatera a pourtant frappé la population en fin des années 1940, suite au passage des soldats américains. S’entraînant à faire exploser leurs obus dans l’eau, ou exerçant tout simplement la pêche à la dynamite, les GI ont laissé derrière eux un lagon malade. Ces pratiques sont malheureusement restées, ce qui ne facilite pas la guérison.

Le service territorial de l'environnement a mis en place un programme pluriannuel d'observation et de suivi. " Le but est de vérifier si la micro algue responsable de la ciguatera est présente sur les coraux morts. L’essentiel étant de prévenir la population à temps", explique Karine Brunet, laborantine du service de l'environnement, qui prélèvent des échantillons sur les coraux de l'îlot Nukuta'akimoa à Mu'a, situé au sud de Wallis. Des échantillons qui seront ensuite analysés en laboratoire.

Si aujourd'hui, le lagon est encore protégé, un risque existe en période cyclonique. "Il suffit d’avoir une dépression ou un cyclone pour stresser les coraux et ainsi provoquer le développement de cette ciguatoxine", précise explique Karine Brunet.

Reportage