Des scientifiques ont découvert qu'une sous-espèce du moustique Aedes aegypti, doté d'une préférence pour le sang humain et d'une sensibilité au virus Zika, avait répandu l'infection dans les régions du monde où il vit.
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Le virus Zika s’est répandu à travers la planète au cours de la dernière décennie, causant des millions d’infections, dont certaines associées à des malformations congénitales et des troubles neurologiques.
Des scientifiques du CNRS, de l’Institut Pasteur et de l’IRD1 se sont intéressés au vecteur principal du virus Zika, le moustique Aedes aegypti. Ce moustique originaire d’Afrique a donné naissance, il y a entre 5 000 et 10 000 ans, à une sous-espèce invasive dépendante de l’Homme, qui s’est répandue sur les autres continents au cours des derniers siècles. Cette sous-espèce serait devenue un redoutable vecteur de virus (comme par exemple ceux de la fièvre jaune et de la dengue) à cause de sa préférence marquée pour le sang humain.
En comparant expérimentalement des populations sauvages d’Ae. aegypti provenant de diverses régions du globe, les chercheurs ont montré que l’efficacité de la sous-espèce invasive du moustique Ae. aegypti à transmettre le virus Zika n’est pas seulement due à la fréquence de ses contacts avec l’Homme lors des repas sanguins, mais également à sa sensibilité accrue à l’infection par le virus Zika. Ces résultats, qui apportent une explication à l’absence d’épidémie majeure du virus Zika en Afrique, éclairent d’une lumière nouvelle l’émergence du virus Zika et les disparités régionales et continentales de son impact sur la santé publique.
Ils sont publiés le 20 novembre 2020 dans Science.
Des scientifiques du CNRS, de l’Institut Pasteur et de l’IRD1 se sont intéressés au vecteur principal du virus Zika, le moustique Aedes aegypti. Ce moustique originaire d’Afrique a donné naissance, il y a entre 5 000 et 10 000 ans, à une sous-espèce invasive dépendante de l’Homme, qui s’est répandue sur les autres continents au cours des derniers siècles. Cette sous-espèce serait devenue un redoutable vecteur de virus (comme par exemple ceux de la fièvre jaune et de la dengue) à cause de sa préférence marquée pour le sang humain.
En comparant expérimentalement des populations sauvages d’Ae. aegypti provenant de diverses régions du globe, les chercheurs ont montré que l’efficacité de la sous-espèce invasive du moustique Ae. aegypti à transmettre le virus Zika n’est pas seulement due à la fréquence de ses contacts avec l’Homme lors des repas sanguins, mais également à sa sensibilité accrue à l’infection par le virus Zika. Ces résultats, qui apportent une explication à l’absence d’épidémie majeure du virus Zika en Afrique, éclairent d’une lumière nouvelle l’émergence du virus Zika et les disparités régionales et continentales de son impact sur la santé publique.
Ils sont publiés le 20 novembre 2020 dans Science.