Prêt d'urgence, subvention à l'énergie, aide à la reprise : le soutien de l'Etat au nickel calédonien se confirme

KNS, SLN, Prony resources. Les trois usines qui traitent le nickel en Nouvelle-Calédonie.
Alors que les discussions continuent sur l'avenir des 3 usines métallurgiques, le Haut-commissaire a confirmé dans le JT du 29 janvier les contours des aides à venir.

Il était venu pour faire un point d'étape et redire fermement que l'Etat soutient le nickel calédonien mais "si je peux rassurer, bien évidemment je vais le faire".

Louis Le Franc a ainsi profité de sa venue dans le journal télévisé du 29 janvier pour préciser les annonces d'aides dévoilées les jours précédents.

Pas de nationalisation

Avant cela, Louis Le Franc a tenu à rappeler consciencieusement le contexte minier calédonien avec ses trois usines "très différentes", confrontées à "une chute continue des cours du nickel et une concurrence internationale, notamment indonésienne, très vive" et qui "ont un besoin de financement en matière de trésorerie considérable". Un besoin comblé par une nationalisation, comme le suggérait la veille le fondateur de Calédonie Ensemble, Philippe Gomès ? Non. Là-dessus, le représentant de l’Etat a été très clair : "la Nouvelle-Calédonie, ce n’est pas un territoire où l’économie est administrée par l’Etat. La Nouvelle-Calédonie, c’est un territoire où il y a des entreprises qui sont sur le sol de la République. La Nouvelle-Calédonie est française et il est hors de question de nationaliser les usines. Il n’en a jamais été question."

Réduire les déficits et faciliter les reprises

La relance des trois usines et du secteur nickel passe donc, dit le Haut-commissaire, par le pacte nickel et repose sur deux volets.

Premier volet, l'énergie : "une subvention énergie va être partagée avec les collectivités calédoniennes. C’est le plan d’investissement à dix ans. Donc on s’engage et je pense qu’on n'est pas loin d’aboutir pour que ce plan puisse permettre aux entreprises métallurgiques de réduire le coût de l’énergie."

Deuxième volet, les dettes : "Ces entreprises ont un besoin de trésorerie considérable, près de 180 milliards de CFP. Donc là, il va y avoir une aide d’urgence, un prêt, qui va être fait. C’est actuellement en discussion."

À ces deux volets, s'ajoute une dernière aide. "Il va falloir aussi pour certaines usines, aider à se trouver un repreneur. Quand vous avez un groupe, un actionnaire qui pèse lourd dans une usine et qu’il veut se désengager, et bien, il faut trouver un repreneur. On a donc demandé aux industriels de trouver pour ceux qui sont concernés un repreneur et on les aide en cela."

Reste maintenant à finaliser le pacte nickel avec l'ensemble des acteurs du dossier.