Avant lui, quatorze PDG se sont succédé en quinze ans. Michel Monvoisin, c’est un peu le calme après la tempête... Il prend les commandes d’Air Tahiti Nui et pilote la compagnie pendant onze ans. Cette stabilité, Michel la doit à son personnel. Alors qu’il cède sa place à Philippe Marie, il pense à tous ceux grâce à qui ATN vit.
Ce sera à mon successeur de s'adapter. Il faudrait qu'il prenne la température sociale, c'est le plus important. Je veux dire, la richesse d'Air Tahiti Nui, c'est son personnel, c'est l'humain. Son plus gros challenge, je pense, sera à ce niveau-là.
Michel Monvoisin, ancien PDG d'ATN
Michel Monvoisin, c’est aussi le renouvellement de la flotte aérienne : quatre avions nouvelle génération avec l’empreinte carbone la plus faible, selon l’ancien PDG. Ce matériel a permis l’ouverture d’une desserte vers les Etats-Unis et de rétablir la ligne vers le Japon. "Fermer Seattle serait une bêtise tout comme fermer Narita. En six mois, Narita nous a permis d'amener 10 000 nuitées supplémentaires. On est revenu aux 70% de 2019. Quand l'Asie est à 39 - 40%. On a bien performé sur le Japon donc il faut absolument continuer ces routes" conseille le désormais ex-PDG d'Air Tahiti Nui.
Michel Monvoisin part avec un bilan mitigé. En 2022 et en 2023, la compagnie enregistrait trois milliards de francs pacifiques de pertes par an. Tevaiti Pomare, ministre de l’Economie, estime à 13 milliards de francs, le déficit cumulé pour 2025. Ce sera aussi le défi du nouveau PDG d’Air Tahiti Nui.