Travailler dans un restaurant étoilé est bien souvent un rêve pour tout cuisinier. Un rêve que 18 jeunes Réunionnais, apprentis cuisiniers en formation au Centhor, s'apprêtent à vivre.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Pendant quatre semaines tout ce mois de juillet, ces élèves du Brevet professionnel Arts du service et de la cuisine apprendront auprès de grands chefs de restaurants gastronomiques de l'Hexagone. Une expérience non seulement professionnelle, mais aussi de mobilité, qui viennent enrichir le parcours de ces jeunes.
Mathias a rendez-vous dans les cuisines du meilleur restaurant du monde
Parmi eux, un Saint-Andréen de 27 ans, Mathias Elisabeth, s'envolera vers Paris dans un peu plus d'une semaine. Pour lui, direction le restaurant de Guy Savoy dans le sixième arrondissement de la capitale. Un établissement trois étoiles au guide Michelin, élu meilleur restaurant du monde, rien que ça !
"Maintenant, il faut assurer !"
Alors forcément, le jeune homme est fier. "C'est beaucoup de fierté parce que je sais que j'ai bossé dur pour arriver jusque là. C'est quand même quelque chose. Maintenant il faut assurer !", sourit Mathias Elisabeth, qui ressent quand même la pression. "On est là pour le dépassement de soi".
"J'ai toujours voulu aller travailler dans un restaurant gastronomique en métropole, et le Centhor nous donne l'occasion de le faire. C'est quelque chose qui nous apportera beaucoup dans notre métier, va nous apprendre beaucoup de choses, va nous faire grandir. Et puis c'est une fierté de représenter La Réunion"
Mathias Elisabeth, apprenti cuisinier
"C'est l'occasion de grandir"
Bérénice elle, fait partie des trois filles attendues dans ces restaurants étoilés. "C'est mon premier départ, je n'ai jamais voyagé. C'est un bon stress, parce que c'est bien de rester ici mais c'est bien aussi de voir d'autres façons de travailler, c'est l'occasion de grandir", estime-t-elle.
Un autre apprenti cuisinier, Enzo, sera immergé dans les cuisines de Philippe Etchebest à Bordeaux.
"C'est une fierté, l'accomplissement d'un début de rêve parce que c'est un grand chef qu'on voit un peu partout à la télé", commente celui qui vise "un bon stage et peut-être une promesse d'emploi".
Un objectif double
Cette mobilité importante dans leur parcours n'avait pu se faire pendant trois ans pendant la crise sanitaire. En 25 ans, le Centhor a envoyé 450 jeunes dans l'Hexagone.
"L'objectif est double : découvrir le territoire national et une autre façon de travailler, mais aussi finir leur parcours de formation et revenir encore plus compétent", explique Thierry Baillif, directeur du Centhor.
"Ce stage mobilité leur est utile, pour découvrir dans des entreprises métropolitaines des techniques, un savoir-faire, un cadre de travail complètement différent, qu'ils n'ont pas à La Réunion. Même si à La Réunion on a de belles entreprises, elles ne sont peut-être pas autant étoilées que celles qu'on peut retrouver dans l'Hexagone"
Thierry Baillif, directeur du Centhor