L’UNESCO a choisi le 20 novembre comme journée internationale des droits de l'enfant. L'occasion dans une école du Port d'évoquer leurs droits et les injustices dont ils sont victimes, notamment à travers des bandes dessinées.
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Ce mardi matin à l’Ecole Françoise Dolto au Port, éducateurs et enseignants ont sélectionné des bandes dessinées pour inciter les petits à témoigner de ce qui constitue des agressions à leur égard. Parler des jeux dangereux comme le jeu du foulard, des jeux bêtes et méchants comme le punching ball où le groupe choisi une victime à taper pour le plaisir. La violence dans les cours de récréation est une réalité. "Ils vivent des violences terribles, explique Viviane Kuzio, éducatrice spécialisée au conseil général. Soit ils en parlent, soit ils n’osent pas mais ce qui est sur c’est qu’ils voient des violences. Nous devons leur commenter les images, les faire réagir et surtout tirer la sonnette d’alarme au niveau de la société toute entière. Il y a un gros travail à faire au niveau des médias avec la sélection voire la censure de certains programmes trop violents. Je pense à ces séries dont même les bandes annonces sont trop explicites et les jettent dans la tragédie banalisée". Les Enfants se sont montrés particulièrement sensibles au fait-divers récent d’agression mortelle sur Joshua, le jeune homme du Port, poignardé à 16 ans. Ils ont aussi évoqué cette violence précoce des garçons à l’encontre des filles pendant la récréation. La conclusion de leur matinée de prise de conscience est venue d’une petite fille : "Quand quelqu’un te tape il faut en parler à la directrice. Et il ne faut pas que les familles se mêlent de trop de nos disputes. Des fois, il y en a qui viennent nous faire peur à la sortie. Faut pas se battre parce que après tu vas avoir des ennuis...".
Un extrait de la bande dessinée sur laquelle les enfants ont travaillé
Un extrait de la bande dessinée sur laquelle les enfants ont travaillé