Un travail de fourmis contre les moustiques

L'entrée dans la saison humide amplifie le risque de dengue et de chikungunya. A Sainte-Suzanne, le GOUSSE, Groupement oeuvrant pour l'utilité social, sanitaire et environnemental, traduit sur le terrain le "Plan ravines" de lutte contre les moustiques.
Un coup de rateau sur le fond et c'est une cannette de bière que retire des eaux un agent du Gousse. La lutte contre les moustiques croise souvent celle contre les gestes d'incivilité. Un peu plus loin, le corps à moitié dans l'eau, un autre agent coupe des joncs. "Une obligation, dit-il, pour éviter que l'eau stagne ". A la Marine de Sainte-Suzanne, sur le site de La Source, le travail est à renouveler tous les 15 jours. Et avec la saison des pluies, la périodicité va changer.
 
A deux kilomètres de là, à la faveur des premières pluies, un modeste ruisseau a retrouvé son eau vive. Malgré cela, les agents du Gousse continuent d'intevenir pour en faciliter l'écoulement. Il faut aussi débarrasser les berges des hautes herbes ou des bambous susceptibles d'obstruer le cours d'eau.
 

Cet entretien qui peut éviter des inondations a surtout  pour vocation l'ouverture de chemins d'accès pour les agents de l'Agence Régionale de Santé. Ainsi, l'intervention sur des gîtes larvaires est facilitée. La tâche, en revanche, n'est pas toujours facile pour les agents du Gousse dans les hauts.
Le 19 février 2012, l'un de ces sentiers avait permis aux pique-niqueurs d'échapper à la crue du Bassin Bœuf. La brusque montée des eaux avait causé la mort de 4 personnes.
 
L'entrée dans la saison des pluies marque une activité plus soutenue pour les 36 agents du Gousse affectés au "Plan ravines". Mais leur action ne se limite pas à cette période. "L'opération "kass' moustiques" c'est tous les jours" confie Daniel Médéa, le responsable technique du groupement.